Réforme électorale en Côte d’Ivoire : l’opposition s’organise sans le PPA-CI de Gbagbo
Le 21 septembre 2024, une coalition de dix-sept partis de l’opposition ivoirienne a signé une déclaration commune appelant à une réforme électorale profonde, dans un contexte politique en pleine mutation à l’approche des élections présidentielles de 2025. Cette initiative, portée par des figures emblématiques comme Simone Ehivet et Charles Blé Goudé, vise à unifier les voix contre les dysfonctionnements du système actuel, bien que l’absence du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo ait marqué cette rencontre.
Cette nouvelle déclaration s’inscrit en contraste avec le soutien manifesté par Gbagbo à une précédente initiative en août 2024, soulevant des interrogations sur les raisons de cette distanciation. L’exclusion du PPA-CI, qui avait été au cœur des appels à l’unité, a suscité des débats sur l’avenir de la collaboration au sein de l’opposition.
Toutefois, des partis tels que le PDCI-RDA, le COJEP et Côte d’Ivoire Nouvelle se sont rassemblés autour de cette nouvelle initiative, témoignant d’une volonté de redynamiser le dialogue.Les partis signataires ont formulé huit revendications jugées essentielles pour assurer la transparence et la sécurité des élections à venir.
Parmi ces revendications figurent la révision du code électoral, la réforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI), ainsi que la mise à jour de la liste électorale. De plus, ils appellent à une réorganisation du découpage électoral et à la sécurisation du processus électoral, tout en insistant sur un financement adéquat des élections et une communication améliorée sur les enjeux électoraux.
Enfin, ils réclament des réformes constitutionnelles nécessaires pour garantir un scrutin équitable.Cette dynamique de revendication dans le paysage politique ivoirien pourrait avoir des répercussions significatives à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. Alors que l’opposition semble se structurer, le retrait du PPA-CI et l’absence de Laurent Gbagbo soulèvent des interrogations sur la capacité de l’opposition à se présenter unie face au pouvoir en place.
Les mois à venir seront décisifs pour déterminer si cette coalition pourra mobiliser un soutien suffisant et influencer le cours des élections.
HG