Echec total de la marche contre la vie Chère en Côte d’Ivoire
La grande marche contre la vie chère, annoncée avec une forte communication par le mouvement Agir pour le Peuple (AGIP), a tourné au fiasco ce matin. Prévue dans plusieurs villes à travers la Côte d’Ivoire, la mobilisation a fait long feu, et la participation a été nettement en deçà des attentes.
À Yopougon, l’un des principaux centres névralgiques de la manifestation, les organisateurs ont à peine réuni quelques poignées de participants. En dépit des appels à une mobilisation massive lancés par le secrétaire général et porte-parole du mouvement, Krikpeu Armand, la majorité des habitants ont préféré poursuivre leurs activités habituelles plutôt que de rejoindre les rangs des manifestants.
Dans d’autres communes comme Port-Bouët et Koumassi, le constat est similaire : aucune activité spéciale n’a été remarquée. La présence policière, pour faire respecter l’interdiction de la marche, semble avoir eu son effet dissuasif.
La veille de la manifestation, la police nationale avait organisé une réunion pour assurer le suivi rigoureux de l’interdiction. En effet, l’événement avait été prohibé en raison de craintes de troubles à l’ordre public, une décision qui a été strictement appliquée.
AGIP avait lancé un appel vibrant à la mobilisation pour dénoncer la vie chère, invoquant un sursaut d’orgueil national. Leur message, adressé à toutes les couches de la société ivoirienne, avait évoqué une unité au-delà des affiliations politiques et religieuses pour “sauver la Côte d’Ivoire”.
Toutefois, le manque d’adhésion et la réticence manifeste de la population face à l’interdiction ont réduit l’impact de cette initiative.
En somme, cette journée de mobilisation pour le pouvoir d’achat et le bien-être des Ivoiriens semble n’avoir produit que peu d’échos dans les rues. Reste à savoir quelles seront les prochaines démarches d’AGIP pour atteindre leurs objectifs dans un climat de plus en plus tendu.
HG