Côte d’Ivoire-Zambie : Mobilisé derrière les Éléphants, le public de Bouaké évoque le Mali et crie revanche !
Lemandatexpress- Dans quelques heures, les Éléphants de Côte d’Ivoire seront aux prises avec les Chipolopolo de Zambie. Pour ce retour des champions d’Afrique à Bouaké après la belle victoire du 03 février sur le Mali ( 2-1), à la CAN 2023, le public de la capitale du Gbêkê ne veut pas se faire conter l’événement.
Connu pour sa mobilisation exceptionnelle lors des matchs de football et plus particulièrement ceux impliquant les Éléphants, Bouaké est prêt à remettre le couvert. Après la course aux tickets, le public a pris d’assaut, très tôt cet après-midi du vendredi 06 septembre, le stade de la paix pour vivre en direct Côte d’Ivoire-Zambie.
Ça rappelle les heures chaudes de la CAN 2023. Il est 15h, à 4 heures du coup d’envoi de la partie. Les supporters arrivent par petites vagues. Les décibels émanant de l’enceinte sportive située entre N’gattakro et Ahougnansou, irradient les quartiers alentours. Ça pavoise de partout avec les visuels des partenaires de la FIF et le drapeau national. Les vendeurs à la criée sont au rendez-vous. Ils proposent des articles et autres gadgets des Éléphants. Les t-shirts à se négocient entre 3500 et 5000 F CFA. C’est le moment pour les plus fûtés de faire de bonnes petites affaires.
« Une répétition »
Dans la queue qui s’est formée à l’entrée du stade côté boulevard et N’gattakro, l’impatience d’y accéder le dispute à l’enthousiasme de vivre ce match. Supporter de longue date, Konan Kouadio François, 62 ans, y voit un remake de Côte d’Ivoire-Mali. « Ce sera une répétition, dit-il. On gagne aujourd’hui comme on a gagné le Mali ».
Ce joyeux luron mise particulièrement sur Simon Adingra, très en vogue, selon lui, et Odilon Kossonou pour son assurance en défense. « Il me fait rappeler les Lago Patrice et Sam Abouo », glisse-t-il entre deux rires.
Une denrée rare
Comme nombre de Bouakois, c’est ce vendredi que Konan Kouadio François a pu s’offrir un ticket d’entrée au stade d’une valeur de 2.000 F CFA. Il était à la recherche du précieux sésame depuis mercredi. C’est une denrée rare à l’occasion des matchs des Éléphants. Aussi, beaucoup, à l’instar d’un conducteur de moto-taxi dont nous avons loué les services, ont dû se résoudre, malgré eux, à suivre la rencontre sur le petit écran.
Pour les plus chanceux, il faut encore braver les nombreux check-points dressés de part et d’autre sont certains à plus de 100 mètre du stade. Une sécurité aux standards CAN est de mise. Impossible de traverser en direction du stade de la paix sans ticket. Mais il en faut plus pour refroidir l’ardeur des supporters déterminés à communier avec leurs idoles, leurs héros.
Pour Koné Abackar, t-shirt orange sur le dos et chapeau blanc vissé sur la tête, ce match est d’autant plus important qu’il revêt des allures de revanche. « On n’a pas encore oublié ce que la Zambie nous a fait lors des éliminatoires de la dernière CAN. Ils nous ont battus (3-0). On doit prendre notre revanche », souhaite-il.
En ville, dans les maquis et restaurants, certains supporters prennent le temps d’ingurgiter des gorgées d’alcool ou de limonade et se mettre quelque chose sous la dent, avant de faire mouvement vers le terrain. Entre temps, les camions podiums sillonnent les rues pour créer l’animation et alerter le public.
Déjeuner des partenaires
Plus loin à Kennedy, à l’hôtel mon Afrik, fief des Éléphants, la FIF a servi un déjeuner à ses partenaires et invités, conformément à sa tradition. Mais alors que les joueurs sont en mode concentration, quelques supporters téméraires traînent aux alentours, dans l’espoir d’avoir un hypothétique ticket. En tout cas, à Bouaké, la mobilisation autour des Éléphants ne faiblit pas. Ici, aucun sacrifice n’est de trop pour aller pousser son équipe à la victoire.
Martial Galé, à Bouaké