Alassane Ouattara reprend en main la gestion du RHDP
Durant ses congés, le président a mené plusieurs réflexions sur la gestion de son parti, à 13 mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Il en a fait part à ses ministres le 5 septembre 2024.
Lors du conseil des ministres de rentrée, qui s’est tenu le 5 septembre 2024, Alassane Ouattara a donné le ton. Le chef de l’État a informé les membres de son gouvernement de son intention de reprendre la main sur la gestion du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti au pouvoir.
Selon nos sources, il a donné des instructions fermes pour que, désormais, tous les coordonnateurs régionaux — dont la grande majorité gère un portefeuille ministériel — lui rendent directement compte. Jusqu’ici, ils étaient placés sous l’autorité du président du directoire, Gilbert Koné Kafana, qui est également le haut-représentant de l’État.
Le bilan de la mobilisation des nouveaux électeurs, en vue de la révision des listes électorales, reste faible dans certaines régions du pays. Alassane Ouattara souhaite insuffler un nouveau dynamisme à son parti, alors que des luttes internes pour le leadership opposent plusieurs de ses cadres. Certains d’entre eux remettent régulièrement en question l’autorité de Gilbert Koné Kafana.
Lors de ce même conseil des ministres, Alassane Ouattara s’est montré agacé par certains résultats gouvernementaux jugés insuffisants, ainsi que par la faible mobilisation des ressources fiscales et non fiscales, exposant le pays à un potentiel recours à la dette. Il a demandé à son Premier ministre, Robert Beugré Mambé, de veiller à l’amélioration des recouvrements. Toutefois, le président a annoncé qu’il n’envisageait pas de remanier le gouvernement dans l’immédiat.
Enfin, pour la première fois, il s’est exprimé sur les déguerpissements de commerces informels et d’habitats précaires dans le district d’Abidjan. Ces opérations, gérées par le gouverneur Ibrahim Cissé Bacongo, ont suscité de nombreuses critiques. Alassane Ouattara a assuré que le gouvernement apporterait son soutien aux sinistrés.
source:Jeune Afrique