10e session extraordinaire de l’AMCEN : Beugré Mambé encourage la synergie d’action en Afrique face aux défis climatiques
Lemandatexpress – La 10ème session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE/AMCEN) est rentrée dans sa phase charnière, ce jeudi 05 septembre avec le démarrage du segment ministériel. À cette occasion, le Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de Vie, Robert Beugré Mambé, a procédé à l’ouverture officielle de ces consultations qui ont débuté le 30 août dernier.
Comme en 2022 où elle a organisé avec succès la COP 15 sur la désertification, la Côte d’Ivoire, pays hôte de la 10e session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE/AMCEN), est en passe de relever un autre défi. En effet, les présents travaux qui préfigurent la COP 16 sur la désertification (du 02 au 13 décembre, à Ryad) ont atteint ce jeudi, l’étape cruciale du segment ministériel. C’était, par ailleurs, l’ouverture officielle de cette session. Une cérémonie solennelle placée sous les auspices du Premier ministre, Robert Beugré Mambé.
Devant un parterre de personnalités du monde de l’Environnement, ministres, experts et partenaires techniques, le chef du Gouvernement ivoirien a, d’entrée, félicité l’ensemble des acteurs, au nom du président Alassane Ouattara, « d’avoir pris l’initiative de cette concertation fraternelle de sorte à partager nos ambitions au regard de la situation que nous vivons en matière d’environnement ». En effet, au moment où se profile la COP 16, Beugré Mambé a insisté sur la nécessité pour l’Afrique de travailler en synergie pour faire face aux défis climatiques. Car, dira-t-il, « c’est ensemble que nous sommes forts.
Bien au fait des enjeux environnementaux, le Premier ministre a par la suite souligné l’impact néfaste de la dégradation du climat sur les activités économiques, humaines et sociales en Afrique. Notamment « la perte de 4 millions et demi de terres arables tous les ans ». Si les causes de cette dégradation sont multiples, le PM en a défini trois d’essentiels. « La première cause, c’est la déforestation du couvert végétal en Afrique ; la deuxième, c’est l’utilisation disproportionnée des engrais chimiques ; la troisième, ce sont les changements climatiques dus à nos activités industrielles avec l’agression permanente de la couche d’ozone », a-t-il égrené.
« Il y va de la survie de nos économies et de nos populations »
Sur la base de ces préoccupations, le chef du Gouvernement s’est félicité de la tenue de cette session extraordinaire. Car, selon lui, «les réflexions vont conduire à identifier les solutions, à les planifier et à planifier les actions de financements. En matière de solution, Beugré Mambé a évoqué l’utilisation de l’engrais végétal en lieu et place de l’engrais chimique, la promotion de l’économie circulaire, l’anticipation des prévisions météorologiques pour « amoindrir les conséquences des changements climatiques ». « Ce sont des pistes de solutions que nous préconisons. Mais nous sommes persuadé que la grande réunion des experts ici présents va identifier toutes les solutions les meilleures pour qu’à la COP 16, l’Afrique présente un canevas de solutions et en même temps des enveloppes de financements que nous pouvons rechercher ensemble pour résoudre nos problèmes climatiques. Il y va de la survie de nos populations et de nos économies », a espéré le PM avant de déclarer ouverte officielle la 10e session extraordinaire de la CMAE.
Avant lui, Assahoré Konan Jacques, le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, a traduit toute sa gratitude au président de la République qui a, selon lui, confirmé une nouvelle fois son leadership en permettant à la Côte d’Ivoire d’accueillir ce sommet après la COP 15 sur la désertification. Lequel sommet, dira-t-il, avait été sanctionné par le « Abidjan Legacy program » (l’héritage d’Abidjan) et la résolution visant la restauration d’un milliard d’hectares de terres d’ici 2030.
S’engager collectivement
Assahoré a, également salué le leadership et l’implication personnelle du Premier ministre dans l’adressage des questions environnementales. Par ailleurs, au regard des défis qu’impose l’urgence climatique au continent, le ministre président de cette 10ème session extraordinaire de la Conférence ministérielle a insisté sur le devoir pour l’Afrique « de s’engager collectivement ». Et ce d’autant plus que 65% de sa superficie sont gagnés par la dégradation.
À noter que l’ONU est solidaire de la cause africaine dans ce combat contre la désertification, la dégradation et sécheresse. Elle était représentée à cette cérémonie solennelle d’ouverture par le Secrétaire exécutif en charge du changement climatique, qui a salué la bonne tenue de la session en Côte d’Ivoire.
Martial Galé