Niakara/Autonomisation des femmes: L’ONG Nielkan fait un plaidoyer à l’endroit des cadres du département
Mme Béatrice Boua, Présidente de l’ONG Nielkan, a récemment achevé une tournée dans les sous-préfectures d’Arikokaha et de Niediekaha pour évaluer les conditions de vie des femmes et promouvoir leur autonomisation. À l’issue de cette tournée, elle s’est entretenue avec Le Mandat pour exprimer ses impressions et lancer un appel aux cadres du département en faveur du développement de Niakara.
Vous venez d’effectuer une tournée dans les sous-préfectures d’Arikokaha et de Niediekaha. Quels sont vos sentiments à l’issue de cette visite ?
Lors de notre première tournée à Arikokaha, nous avons constaté une remarquable cohésion sociale, sans heurts entre les populations. Ce sentiment d’apaisement est renforcé par la convivialité observée. Les chefs de village et les habitants continuent d’œuvrer pour maintenir cette paix et cette harmonie, qui sont essentielles pour le bien-être de la communauté. Nous encourageons vivement à poursuivre dans cette voie de respect mutuel.
Qu’en est-il de votre visite à Niediekaha ?
La tournée à Niediekaha avait pour but de soutenir la coopérative CHIGATA dans le village de Sepikaha, notamment à travers un « marrainage » pour leurs activités agricoles. Nous avons été impressionnés par les résultats obtenus et le travail accompli par cette coopérative. Les femmes de Sepikaha montrent une solidarité exemplaire et un brassage intergénérationnel qui renforce leur développement agricole.
Avez-vous l’impression que votre appel à l’autonomisation des femmes a été bien reçu ?
Absolument. À Sepikaha, nous avons vu de près la solidarité entre les femmes et leur engagement dans le développement de leurs activités agricoles. Leur compréhension de l’importance de leur autonomisation est évidente, et cela se traduit par une amélioration tangible de leur bien-être et de celui de leurs communautés.
Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez dans ce processus d’autonomisation des femmes ?
Bien que les résultats soient encourageants, il reste des défis à relever, notamment en termes de matériels agricoles. Les femmes travaillent dur dans les champs, et les conditions parfois éprouvantes affectent leur santé. Un des principaux défis est de fournir un soutien matériel et un encadrement adéquat aux coopératives, ce qui faciliterait leur travail et réduirait les pertes lors des récoltes.
Quelle sera la prochaine étape pour l’ONG Nielkan dans son soutien aux coopératives ?
La prochaine étape consistera à organiser des activités de soutien médical pour les femmes. Il est crucial qu’elles bénéficient d’examens de santé réguliers, en particulier pour les femmes âgées et les jeunes femmes, qui devront passer des tests de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. Nous continuerons également à travailler pour fournir aux coopératives le matériel agricole nécessaire pour améliorer leur productivité.
Avez-vous un appel à lancer aux coopératives et aux populations en général ?
Aux coopératives, je voudrais les encourager à persévérer dans leurs efforts et à dépasser les divergences personnelles pour travailler ensemble. Aux populations, je lance un appel aux cadres pour qu’ils intensifient leur soutien, notamment en matière de fourniture de matériels agricoles. Je tiens à remercier particulièrement le Président du Conseil Régional du Hambol et son équipe pour leur soutien constant aux préoccupations des populations de Niakara. Merci également à Le Mandat pour donner à l’ONG Nielkan l’opportunité de s’exprimer.
Hilaire Gueby