Akwaba city : les chefs de terres dédommagés à près de 2 milliards de francs CFA.
La part est belle. Les détenteurs de droits coutumiers du site devant abriter le projet “Akwaba-City” a Akoupé Zeudji ont reçu ce qui leur revient de droit s’élevant à 1,6 milliards de nos francs. L’annonce a été faite par le chef Agbé Koudou. Le projet qui a connu un bémol dans son délai de réalisation au départ, pourra désormais prendre son envol. La chefferie d’Akoupé Zeudji est dorénavant favorable au démarrage des projets. Les propriétaires terriens qui étaient aux antipodes à la réalisation du projet d’urbanisation dans le village d’Akoupé Zeudji ont enfin consenti à céder leurs terres, légalement acquises par des opérateurs économiques chinois.
Cette grande décision intervient après que les détenteurs de droits coutumiers (DDC) ont perçu leurs dus, s’élevant à plus de 1,6 milliard FCFA, comme l’a annoncé samedi 29 août 2024, à la place publique du village, le chef Agbé Koudou, en présence de sa notabilité, de toute la communauté villageoise, ainsi que du représentant du ministre d’État, ministre de la Défense, le colonel-major Franck Koffy, du directeur général du FPM, le colonel-major Olivier Oka, de Tanabé Carolina Keda, responsable de l’entreprise chinoise, et de Camille Battey, représentant le PDG du Groupe SOPHIA SA, promoteur du projet Akwaba City, Touré Ahmed Bouah.
« Ce matin, ce que nous faisons est un rituel, une libation. Nous sommes conscients que nous ne sommes pas à l’origine de nos terres. Les terres existent depuis Dieu, mais nos ancêtres ont affronté la nature pour posséder ces lopins de terre que nous cédons aujourd’hui pour le rayonnement de la Côte d’Ivoire. Il est donc important que nous versions la boisson pour implorer nos ancêtres, leur demander de nous accompagner dans ce que nous sommes en train de faire. (…) C’est donc une autorisation que nous donnons à ceux qui doivent travailler sur ces terres pour la prospérité d’Akoupé Zeudji et le rayonnement de la Côte d’Ivoire », a expliqué le chef du village, Nanan Togbé Jean, après la libation effectuée par le chef de terre, Nanan Agoussi Jules, ancien du village.
« Nous vous donnons de bon gré ces terres. Faites-en bon usage et pensez au peuple Bahi, pensez à la Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté, précisant que le fonds de prévoyance militaire (FPM) est le détenteur des 541 hectares, situé dans ce secteur. Il a également tenu à remercier le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, pour « les efforts déployés afin d’atteindre un consensus permettant la cession de ces terres ». Au chef de l’État, il a exprimé sa gratitude pour ses efforts en faveur du rayonnement de la Côte d’Ivoire.
« Autrefois rurale et enclavée, aujourd’hui, sous la gouvernance du président Ouattara, notre région s’industrialise et se transforme positivement avec la réalisation de nombreuses infrastructures socio-économiques », s’est réjoui le chef du village. Une visite de terrain a permis aux investisseurs chinois de prendre officiellement possession de leurs parcelles acquises. Le PDG du Groupe SOPHIA, Touré Ahmed Bouah, initiateur et promoteur du projet Akwaba City, n’a pas caché ses sentiments de joie et de fierté pour le dénouement heureux de cette affaire de purge des droits coutumiers.
« Modestement, nous avons pu contribuer à ce dénouement heureux, car en réalité, cela ne devait pas se passer autrement. Des lotissements ont eu lieu depuis 2003 jusqu’à ce jour. Des accords ont été signés et en 2015, des personnes nouvellement arrivées ont voulu remettre en cause ce qui avait été signé. Heureusement, le tribunal a clarifié toutes les positions, permettant ainsi aujourd’hui aux investisseurs chinois de prendre possession de leurs biens acquis. Aujourd’hui, je suis heureux car c’est un dénouement heureux », s’est-il exprimé, insistant sur le fait que le FPM a régulièrement vendu les 100 hectares aux investisseurs chinois.
Avec ce dénouement heureux, l’histoire donne une fois de plus raison à Touré Ahmed Bouah, qui, accusé à tort d’être celui qui dépossédait les villageois de leurs terres, a toujours clamé son innocence. Il n’a cessé de dire que le terrain, appartenant au FPM, c’est donc au fonds de payer les purges.
Sidoine Koffi avec sercom