Sécurité : L’armée ivoirienne et française renforcent leurs compétences à Bouaké
La deuxième phase du programme de manœuvres militaires aériennes conjointes entre la Côte d’Ivoire et la France s’est déroulée à Bouaké, du 1er au 3 septembre 2024, dans la région du Gbêkê. Après une première expérience réussie, cet entraînement avait pour objectif principal de vérifier la conformité de la Base Aérienne de Bouaké à son contrat opérationnel, qui est dédié à l’aviation de combat. Il visait également à renforcer les compétences opérationnelles des pilotes ivoiriens sur les nouvelles acquisitions d’équipements militaires.
Les deux États-Majors ont exprimé leur satisfaction à l’issue des 72 heures d’interceptions, d’interdictions, de patrouilles conjointes et de contrôle de l’espace aérien. Pour l’État-Major ivoirien, le contrat opérationnel est clair : garantir l’intégrité de l’espace aérien et en préserver l’inviolabilité. Cette mission, que l’Armée de l’Air de Côte d’Ivoire assure au quotidien, nécessite des pilotes aguerris en aviation de combat, capables d’interagir efficacement avec les autres moyens de protection du ciel. Cet exercice s’inscrit dans le cadre d’un partenariat militaire opérationnel avec une armée disposant d’une expertise reconnue dans ce domaine.
Il est à noter que la proximité des doctrines et des concepts d’emploi de la troisième dimension entre les deux armées a grandement facilité le déroulement de la manœuvre. Celle-ci a mobilisé une dizaine d’aéronefs de différents types, permettant de revisiter une large gamme de savoir-faire. Les opérations de protection d’avions au sol, les patrouilles aériennes avec tireurs embarqués, le ravitaillement en vol et les interceptions, entre autres, ont permis aux participants de maîtriser les dernières avancées tactiques.
Les chefs des composantes Air des deux armées, présents pour l’occasion, ont suivi ensemble les moments clés de la manœuvre depuis le centre de contrôle d’Abidjan avant de se rendre sur le théâtre des opérations à Bouaké. En cours de vol, ils ont pu observer le déroulement d’une opération d’interdiction aérienne, leur avion servant d’objectif pour les avions intercepteurs.
En somme, cette deuxième manœuvre aérienne conjointe FACI-Armée Française, qui a réuni une centaine de pilotes, de personnel de soutien et de personnel de planification, confirme la place centrale de la Base Aérienne de Bouaké dans le dispositif de coercition aérienne des Forces Armées de Côte d’Ivoire.
Sidoine Koffi