Augustin Thiam (ministre gouverneur du district autonome de Yamoussoukro) : « Je travaille pour la victoire de mon parti »
Lemandatexpress – Une délégation du bureau de la jeunesse nationale du RHDP a été reçue en audience, ce vendredi 30 août 2024, par le ministre gouverneur du district autonome de Yamoussoukro. Au terme de la rencontre politique, le docteur Augustin Thiam, s’est prêté aux questions de la presse.
Monsieur le gouverneur, la jeunesse du RHDP vient de se ressourcer auprès de vous, quelle a été la quintessence de l’audience accordée à vos hôtes ?
La jeunesse du RHDP nationale a sollicité une rencontre, et j’ai trouvé qu’il est de mon devoir de père, de les rencontrer. Nous avons échangé dans une ambiance familiale. Dans le respect de la courtoisie et de la hiérarchie dû à chacun d’entre nous. Comme j’ai eu à le dire déjà ; il n’y a pas d’un côté quelqu’un qui sait tout et qui dit tout à ceux qui ne savent rien. Les jeunes apprennent de moi, comme j’apprends d’eux. Ce sont eux, qui me donnent les informations nécessaires pour construire Yamoussoukro de demain. Par mon expérience, je leur apporte la sagesse, la stabilité, pour que la société de Yamoussoukro soit apaisée. C’était ça surtout, le sens profond de la mission ; l’apaisement. Vous entendez des échos divers, vous entendez beaucoup de choses. Et vous n’avez pas entendu encore ma voix. Si ma voix devrait s’exprimer, ça sera dans le sens de l’apaisement. Yamoussoukro a besoin de paix et de concorde. Yamoussoukro n’a pas besoin de fausses accusations. C’est inutile et ça n’apporte rien à Yamoussoukro, ça n’apporte rien à sa jeunesse. Ce message là, je crois qu’il est bon de le véhiculé. Nous devons tous contribuer au maintien de cette paix là.
Les élections approchent, vous travaillez à la victoire du RHDP ?
Chaque camp travaille pour sa victoire. Vous demandez à quelqu’un du RHDP, s’il travaille pour la victoire de son parti ; bien sûr; cette question est valable pour le PDCI. Personne ne va à une course en disant que je vais perdre ? A l’évidence, je travaille pour la victoire de mon parti. Chacun des membres, de tous les partis politiques, croit à la victoire de son parti. Tout cela peut se faire dans la courtoisie, la politesse et la paix. Je ne vois pas pourquoi, c’est en Afrique que les transitions sont violentes ? Pourquoi il n’est pas possible de faire des transitions pacifiques? En ce moment, le président Macron cherche son premier ministre ; mais vous n’entendez pas parler de guerre, de bataille, de noms d’oiseaux les gens ne s’insultent pas. Pourquoi nous ne pouvons pas faire comme eux ? Les élections s’annoncent dans un an à peu près ; le vœu que j’émets, ce n’est pas par rapport à un vainqueur ou un vaincu. De toutes les façons, il y aura un vainqueur et un vaincu. Mon vœu, c’est que Dieu m’emmène jusque-là. Parce que beaucoup se perdent en conjectures. Mais ne pourront parler d’élection de 2025 que ceux qui y seront vivants. Je prie Dieu de me porter vivant.
Pourquoi ce sont les jeunes qui viennent vous rencontrer, alors qu’il y a une direction officielle du RHDP ?
Je vous réponds par une question, quelle différence faites-vous entre les jeunes et la direction officielle ? Eux aussi, en tant que jeunes, sont une direction officielle. Ce ne sont pas des personnes anonymes. Monsieur Awassa est le premier vice président de l’UJ-RHDP. Donc on peut considérer que c’est une délégation officielle. On dit souvent en baoulé : « les enfants gâtent et les vieux arrangent ». Mais les enfants peuvent arranger ce que les vieux ont gâté. Apparemment, il y a quelques vieux qui en veulent à Yamoussoukro. Les enfants se disent, il faut qu’on rentre dedans, parce que ces vieux sont en train de gâter ; ce n’est pas bon pour nous demain. Peut être qu’il faut inscrire leur mission dans ce sens-là. Pour une fois, ce ne sont pas : les enfants gâtent et les vieux arrangent ; c’est les vieux gâtent et les enfants arrangent.
Propos recueillis à Yamoussoukro par Joseph kouakou