Présidentielles 2025/Traoré Brahima Pdt (FNJ-CI) : « Nous sommes à l’assaut des nouveaux majeurs à travers tout le pays »
La Fédération nationale des jeunes de Côte d’Ivoire (FNJCI) a lancé le 1er juin l’opération Grenier en vue de recenser les nouveaux majeurs pour le compte des joutes électorales de 2025. Dans cette interview, Traoré Brahima, le président explique les motivations profondes de cette initiative.
Quelles sont les motivations de l’opération Grenier pour les nouveaux majeurs ?
Effectivement depuis le 1er juin, nous avons mis en mission l’ensemble de nos responsables, à travers les 31 régions du pays y compris deux coordinations à l’extérieur du pays. Le grenier, c’est un ensemble d’éléments. Ici, cela renvoie à une mobilisation d’hommes. L’opération concerne les nouveaux majeurs qui doivent prendre part au vote. A travers cette initiative, nous nous donnons les moyens d’aller partout sur le territoire national pour rechercher les nouveaux majeurs et les inscrire sur nos listes. Pour ce travail de recensement, nous avons mis au point des fiches que doivent renseigner les nouveaux majeurs. Entre autres informations, le lieu du recensement, le responsable qui enrôle et l’espace sur les personnes enrôlées. A cela, il faut ajouter l’âge parce que l’opération concerne les jeunes âgés de 17ans et plus, le quartier et les contacts des personnes pour faire le suivi. L’opération se fait en plusieurs phases : la phase de l’audience foraine ; les personnes âgées de plus de 17ans qui n’ont jamais voté. L’achèvement est prévu pour fin septembre.
Cette action s’impose-t-elle quand on sait que le RHDP a sa structure en charge des élections ?
Nous agissons par anticipation. C’est qui nous démarque un peu des autres. Les élections à venir seront très disputées. Un parti seul politique ne peut gagner sans allié ni autre soutien. Il est donc important que les partis politiques s’appuient sur les organisations de la société civile. Par ailleurs, vous conviendrez que tous les Ivoiriens ne sont pas militants de parti politique. Nous, en tant qu’organisation de la société civile, nous servons de ponts. Là où la politique s’arrête, la société civile va au-delà. Nous, nous avons cette force et mener des activités librement sans attendre forcément des ordres d’une quelconque direction contrairement aux partis politiques. Nous sommes une structure proche du parti au pouvoir et nous avons notre fonctionnement. C’est ainsi que nous avons lancé nous-mêmes des campagnes de sensibilisation pour véhiculer le message du président sans forcément l’autorisation des autorités.
En quoi consiste l’opération ?
Ce que nous faisons sera une valeur ajoutée à ce que le RHDP va faire. D’une façon ou d’une autre, il s’agit d’œuvrer à garantir la victoire d’Alassane Ouattara aux élections de 2025. Parce que beaucoup d’Ivoiriens voient l’œuvre titanesque qu’il abat. C’est à nous de concrétiser cette victoire en allant convaincre les nouveaux majeurs.
Vous faites du porte-à-porte ou mobilisez les nouveaux majeurs dans les chefs-lieux de département ?
Nous faisons du porte-à-porte. Dans le Poro, notre coordination se rend dans les domiciles pour rencontrer les nouveaux majeurs. Dans le Haut Sassandra on va vers les responsables de communauté qui nous mettent en contact avec les nouveaux majeurs. Dans le N’Zi nous organisons des tournois de football qui rassemblent des jeunes de 17 ans et plus. A partir de là, nous faisons notre enrôlement.
Quels sont vos objectifs opérationnels ?
Nous visions 50.000 enrôlés. Mais il faut reconnaître que c’est difficile parce que nous sommes confrontés à des difficultés d’ordre matériel et financière. Nous attendons incessamment le soutien des cadres du RHDP. Au moment, où je vous parle, nous avons enregistré 10000 personnes. Nous profitons de cette occasion pour lancer un appel à l’aide. Nous avons besoin de moyen pour nous rendre dans les hameaux les plus reculés.
Justement comment comptez-vous mailler l’ensemble du territoire ?
Nous avons 29 coordinations sur l’ensemble du territoire. Cette organisation est déclinée. Quand vous prenez la coordination du Haut Sassandra, elle a des délégués départementaux qui vont s’étendre dans les sous-préfectures avec de petits bureaux. Pour faire le travail convenablement cela demande des moyens.
Cette initiative est-elle la première ?
Non. Nous avons fait une opération similaire en 2022, 2023. Et l’opération s’appelait valeur ajoutée d’électeur. Comme je l’ai indiqué le travail que nous faisons vient s’ajouter à ce que fait le RHDP. Nous avons travaillé avec les directions de campagne des différents candidats. Le ministre Mamadou Touré nous a reçu. Nous avons mis notre liste à la disposition de son directeur de campagne, puisqu’il était candidat dans le Haut Sassandra. Nous sommes allés dans le N’ZI, où nous avons été reçus par le ministre Adama Coulibaly. Nous avons été également dans le Poro où l’ASPR et l’ambassadeur Sarassoro sont passés haut les mains. Je ne vais pas citer toutes les localités ici, mais en tous cas, nous avons abattu un gros travail.
Peut-on avoir une idée du bilan ?
Nous avons inscrits environ 5000 nouveaux majeurs. C’est le succès de cette opération qui nous a poussés à lancer l’opération actuelle.
Quelles sont les actions que vous comptez prendre pour que l’opération actuelle soit justement à la hauteur des attentes ?
Nous avons un bilan provisoire qui tourne autour de10.000 nouveaux majeurs. Lorsque nous aurons fini l’enrôlement, nous passerons à une autre phase. Celle de faire en sorte que les personnes enrôlées s’inscrivent effectivement sur le listing électoral. Je dirais que la phase la plus importante. Car c’est ce qui sera capitalisé par le parti. Dans notre organisation, nous avons une personne appelée parrain, qui est celui-là même qui a fait l’enrôlement. Il est chargé de faire le suivi pour qu’effectivement les personnes enrôlées s’inscrivent sur la liste électorale. Il faut maintenir ces personnes dans une sorte de relation afin qu’elles ne nous échappent pas. Cela passe par l’organisation de tournoi de football et d’autres actions au profit de ces jeunes.
Je saisis l’occasion que vous m’offrez pour remercier tous les responsables de la FNJ pour le travail titanesque qu’ils abattent chaque jour. J’exprime également mes remerciements à tous les cadres du parti, qui comme je l’ai mentionné nous ont reçu et soutenu. Je lance un appel à tous les cadres qu’ils nous appuient pour nous aider à réussir notre mission qui est de faire en sorte que le candidat Alassane Ouattara remporte l’élection présidentielle de 2025, dès le premier tour.
Interview réalisée par César Ebrokié