Politique nationale : Cet autre proverbe de Blé Goudé qui soulève des interrogations
Lemandatexpress – Charles Blé Goudé est connu pour être un adepte des proverbes. Son dernier aphorisme, publié sur sa page Méta (Facebook) ce mercredi 14 août, suscite des interrogations.
Le président du COJEP a proposé un exercice à ses abonnés en énonçant, comme souvent, un proverbe pour encourager l’interaction : « Quand l’eau du puits est presque finie, elle change de couleur », suivi de la mention « Ouvrons bien les yeux. »
Auparavant, Blé Goudé avait invité chacun à commenter cet autre proverbe tiré de son répertoire. Les commentaires, allant des plus ludiques aux plus sérieux, sont nombreux. Si certains internautes félicitent « Gbapê » pour sa maîtrise des paroles imagées, d’autres s’attardent sur le sens implicite de cette énonciation. On peut lire, par exemple : « Ce proverbe-ci, c’est un message subtil destiné aux voisins. »
Une autre réaction, plus approfondie, interprète ce proverbe comme une réflexion sur la position ambiguë de Charles Blé Goudé dans le jeu politique ivoirien. Un internaute écrit : « Notre président a une peur prononcée du pouvoir en place, ce qui explique son utilisation des proverbes pour jouer au chat et à la souris. De plus, il a du mal à trouver ses repères, avec ou sans le PPACI ? Président, vous avez choisi de faire de la politique, alors on veut vous voir dans la lumière, à l’image de Ousmane Sonko, quelles que soient les conséquences. »
Loin d’être fortuit
D’un point de vue factuel, ce proverbe apparaît alors que l’opposition mise sur le rassemblement et qu’une rencontre est annoncée entre Blé Goudé et Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI et représentant de l’appel de Bonoua.
Que faut-il en déduire ? Se pourrait-il que le président du COJEP communique ainsi, de manière voilée, la normalisation imminente de ses relations avec Laurent Gbagbo ? C’est plausible.
Cependant, suivant la logique de l’ancien pensionnaire de La Haye, depuis son retour en Côte d’Ivoire et sa posture d’opposant clairement affirmée, ce proverbe pourrait également être un message adressé au pouvoir en place.
Cela reste tout de même énigmatique. Il faut simplement ouvrir grands les yeux, comme il l’a dit, pour percevoir concrètement la matérialisation de cet encodage qui est loin d’être fortuit.
Martial Galé