Toute la lumière sur Adjamé-village, l’opposition monte au créneau, l’appel de l’ONU…
Lemandatexpress – La libération des entreprises dans le quartier d’Adjamé-village est toujours au centre des débats. Au-delà de la confrontation des parties prenantes, la négociation s’offre comme l’unique voie d’un règlement efficient. Sur la question, l’opposition est vent debout et demande des comptes au gouvernement.De son côté, le RHDP investit le terrain, tandis que l’ONU marque son intérêt à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire. Enfin, à Paris, dans le cadre des JO 2024, le Premier ministre a apporté aux athlètes ivoiriens le soutien de la nation. ( La Matinale expresse)
« Libération des emprises et non déguerpissement. », Précision de taille. Fabrice Coulibaly, directeur général de l’Ageroute, a tenu à recentrer le débat hier, dimanche 28 juillet 2024, sur le plateau de NCI 360. Pour le maître d’ouvrage délégué des travaux de réalisation du 4e pont d’Abidjan, point de discorde entre le gouvernement et Adjamé-village (commune d’Adjamé), l’opération de libération des emprises du jeudi dernier était, en effet, l’aboutissement d’un processus mené en parfaite collaboration avec les autorités coutumières d’Adjamé-village.
Aussi, dans son propos introductif au cours de cette émission, réalisée en duplexe avec le sous-quartier d’Adjamé, Fabrice Coulibaly a retracé le déroulement des négociations depuis 2016.
Relevant, au passage, une opposition des populations au tout début du processus (2016), le patron de l’Ageroute a soutenu que, par la suite, les négociations ont permis aux équipes du Benetd de réaliser les études d’impact environnemental. Une étape suivie, à l’entendre, de la restitution du plan de réinstallation des personnes.
Le protocole d’accord est intervenu en 2020, après la prise d’un décret portant déclaration des emprises d’utilité publique. Bien avant, suite au refus des populations d’Adjamé face à la liste des personnes impactées par les travaux, un comité bipartite, dit-il, a été mis en place à l’initiative du ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier.
La voie de la négociation
En tout état de cause, le protocole signé conférait à chaque partie un certain nombre d’engagements à tenir dont, entre autres, la réduction de l’emprise de 40 m à 30 m en ce qui concerne l’État de Côte d’Ivoire.
Pour sa part, la chefferie s’engageait à faciliter la réalisation des travaux du 4e pont. En définitive, toutes les démarches administratives n’ont pas empêché les événements malheureux du jeudi 25 juillet 2024. Dans une immersion au cœur de cette crise, Le Mandat a abouti à la conclusion suivante : « Tous les accords signés, remis en cause ».
De son côté, Le Rassemblement évoque un éventuel chantage de la part de la chefferie avant d’assener : « Coulibaly Fabrice déballe tout, des preuves qui mettent fin au débat ». Tandis que La Voie originale, citant la chefferie, écrit à propos des 4 milliards F CFA qui font débat : « On n’a jamais reçu d’argent ».
Au-delà de tous les arguments avancés, les parties sont convaincues d’une chose : la négociation reste la seule issue à cette épineuse crise. Aussi, la chefferie d’Adjamé-village, par la voix du secrétaire général Mobio Kossokré Prosper, dit réaffirmer sa confiance à Ouattara et Mambé.
Des explications
Entre-temps, l’opposition politique s’est déjà invitée dans le débat. Le président du PDCI-RDA, par l’entremise de ses proches collaborateurs, a témoigné sa compassion aux impactés.
« Tidjane Choqué, dépêche une délégation », rapporte L’Inter. Dénonçant « la brutalité et la violence de ce qui s’est passé », le Polytechnicien, actuellement en France pour les JO 2024, a décidé d’accompagner sa compassion d’un geste « pour soigner les blessés ».
« Le PPA-CI, quant à lui, demande des explications au gouvernement », selon des informations de L’Inter.En parallèle de cette crise, le RHDP déroule son programme d’actions en vue de la présidentielle de 2025.
Les Houphouëtistes étaient aux quatre coins du pays le week-end dernier pour préparer « la victoire dès le premier tour ». Il s’agissait, en effet, de la session de formation des structures de base, conformément à l’ordonnance de la direction. « Le RHDP à l’offensive sur le terrain », martèle Le Matin.
Du Gbêkê à Treichville, en passant par le Lôh-Djiboua, Abobo, le Hambol, le N’Zi, le Cavally et le Bafing, ils sont tout simplement « les maîtres du terrain à l’horizon 2025 », constate Le Patriote.
Élection inclusive et participative
Cette échéance cruciale, qui se profile, est suivie de près par les Nations Unies. L’ONU, garant de la stabilité des nations, « appelle Ouattara à une élection inclusive et participative », écrit Dernière heure monde. Le chef de l’Etat avait déjà des assurances à ce propos, promettant des élections démocratiques.
Enfin, un mot des Jeux olympiques de Paris 2024. Représentant du président de la République, SEM Alassane Ouattara, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a clôturé, le samedi 27 juillet, ses activités à son séjour parisien par une visite aux athlètes ivoiriens.
Il a profité de leur traduire le soutien et la confiance de la nation ivoirienne. « Nous leur apportons les salutations du président de la République, de tout le gouvernement et de toute la nation ivoirienne. Nous leur faisons confiance. C’est une compétition mais, ils ont suffisamment d’atouts pour affronter les autres athlètes », a dit le chef du gouvernement, à la grande joie des athlètes.
Au nombre de 13, ils ont, par la voix de la sprinteuse Murielle Ahouré, exprimé leur gratitude à l’endroit du gouvernement ivoirien pour le soutien apporté.
À demain
Martial Galé