Réunion Préparatoire de la COMHAFAT à Casablanca : L’Afrique se Mobilise pour la CBI-69
Le ministre ivoirien des Ressources Animales et Halieutiques, par ailleurs Président en exercice de la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT), Sidi Touré a présidé, lundi 22 juillet 2024 à Casablanca au Maroc, une réunion préparatoire du Secrétariat Exécutif de ladite organisation en prélude à la 69ème session de la Commission Baleinière Internationale (CBI-69) prévue se tenir du 22 au 27 septembre 2024, à Lima au Pérou.
Cette réunion s’inscrit dans la volonté réaffirmée à la 9ème Conférence Ministérielle de la COMHAFAT de renforcer la voix de l’Afrique dans les institutions internationales en lien avec les questions relatives aux ressources marines.
D’autant plus que celles-ci constituent la sève nourricière de nombreux pays. « Notre rencontre s’inscrit dans le cadre de la tradition de concertation instaurée entre les pays membres de la COMHAFAT. Elle prolonge la dynamique établie par cette organisation et fait partie de ses objectifs stratégiques », a relevé d’entrée de propos Sidi Tiémoko Touré.
À l’en croire, les différents aspects ayant trait à la pêche et la conservation des ressources marines vivantes qui sont soulevés par les instances internationales dont la CBI, revêtent une importance cruciale pour les pays africains au regard du rôle que jouent la pêche et les ressources halieutiques dans leurs économies et la sécurité alimentaire de leurs populations. L’objectif, donc, est de fournir aux représentants des Etats membres toutes les informations nécessaires à une participation active dans la prochaine échéance internationale sur la conservation des ressources marines, notamment celle de la 69è session de la CBI.
Sidi Tiémoko Touré a estimé que, même s’il est « acquis que les pays respectifs ont pris conscience de l’exploitation durable des ressources halieutiques », il n’en demeure pas moins que « les opérateurs de la pêche sont confrontés à des défis importants qui, parfois, rendent son application difficile ».
L’exploitation durable étant « impactée par des contraintes imposées par la communauté internationale sans que les pays concernés aient l’occasion d’exprimer leur point de vue sur des décisions qui, quelquefois, ne prennent pas suffisamment en compte les particularités nationales ».
Il s’agira, a-t-il relevé avec insistance, pour les Etats devant représenter l’organisation à cette tribune internationale de Lima d’être une force de propositions à même de peser sur les décisions qui y seront prises, et ce dans l’intérêt des pays membres de la COMHAFAT. Cela, en tenant compte des recommandations prises lors des précédentes réunions préparatoires, notamment « de renforcer les capacités scientifiques des chercheurs africains et leur participation aux comités scientifiques des instances internationales de conservation des ressources marines y compris les cétacés ; de s’appuyer sur les meilleurs avis scientifiques disponibles émanant des institutions et instances nationales, sous régionales, régionales et internationales compétentes dans les prises de décision pour la conservation et la gestion des ressources marines ; de tenir compte des spécificités régionales de la pêche artisanale particulièrement sa contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la réduction de la pauvreté, dans les prises de décision par les instances internationales de conservation et de gestion des ressources halieutiques ».
Avant de clore son propos, le Président en exercice de la COMHAFAT a salué les efforts déployés par la COMHAFAT dans le rapprochement des positions africaines au sein des instances internationales dédiées à la pêche et la consolidation de ces mêmes positions.« Grâce à l’action de la COMHAFAT, la présence africaine ne passe plus inaperçue. En effet, les pays membres ont réussi à s’imposer en tant que groupe formel communément connu sous l’appellation ‘‘Groupe Africain’’, à l’instar d’autres groupes d’intérêt en Amérique latine, Asie, etc…
Si cette organisation a réussi à acquérir de plus en plus de crédibilité, beaucoup reste à faire quant au fond de l’action des pays africains, ce que la COMHAFAT s’efforce de consolider et d’instaurer parmi ses membres », s’est réjoui Sidi Tiémoko Touré.
Notons que l’Ambassadeur du Japon près le Royaume du Maroc qui a pris part à cette réunion a salué l’excellence des relations entre le Japon et le Groupe COMHAFAT et les efforts consentis à cet effet par le ministre ivoirien des Ressources animales et Halieutiques, Président de l’organisation.
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