BTS 2024 : Depuis Yamoussoukro, le ministre Adama Diawara fait des révélations sur la fraude à l’examen…
Le mandat express – Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, a procédé le lundi 22 juillet 2024, au lycée mamie Adjoua de Yamoussoukro, au lancement officiel des épreuves écrites du Brevet de technicien supérieur (BTS) . À cette occasion, il s’est prêté aux questions de la presse.
Monsieur le ministre vous venez de procéder au lancement officiel de l’examen du BTS 2024, à Yamoussoukro. Combien de candidats pour les épreuves de cette année ?
Pour cette année, nous avons 55. 321 candidats. L’année dernière, ils étaient au nombre de 56.214 candidats. On enregistre une chute de 1, 6% . Cette chute est consécutive, à une première que nous avons observé en 2023. Parce qu’en 2022 on était à 61.002 candidats, on a des chutes au fur et à mesure. Mais ne vous en faites pas, ça va se redresser ; la chute entre 2023 et 2024 est liée à l’intensification de la lutte contre la fraude. Notamment ce qui relève des faux diplômes de baccalauréat et des fausses inscriptions, des inscriptions frauduleuses, en année préparatoire de BTS.
Quel est le mot d’ordre, cette année?
Le mot d’ordre reste le même. C’est la lutte contre la fraude sous toutes ses formes. Dans la mesure où, il faut crédibiliser le BTS non seulement au niveau national et faire de sorte que, les patrons d’entreprises , ou si voulez les employeurs aient confiance au BTS et sachent que, les étudiants titulaires de BTS ont les profils compétents nécessaire pour occuper les postes qui s’offrent à eux. Mais également au niveau international ; n’oubliez pas que, une partie de ces titulaires de BTS, peuvent aller sur le marché de l’emploi au niveau international et peuvent postuler à des études universitaires au-delà donc, de nos frontières. Donc pour toutes ces raisons, la lutte contre la fraude demeure notre crédo. Je peux vous assurer que, depuis mon arrivée à la tête de ce ministère, l’intensification de la lutte contre la fraude sous toutes ses formes demeure. Quand je parle de fraude, elle peut venir du candidat à travers les téléphones portables. Mais ça peut venir d’autres part. Donc la fraude peut être multiforme. C’est l’intensification de la lutte contre la fraude, qui a fait baisser, le taux de réussite depuis que je suis à la tête du ministère. Mais ne vous en faites pas ça finir par se redresser. Parce que quand on va atteindre zéro fraude, en ce moment, c’est la valeur intrinsèque des candidats qui va jouer. A titre illustratif, en 2019 on avait un taux de réussite de 73, 38 % et ça baissé continuellement et l’année dernière on était à 40,97% . J’espère que cette année, ça va connaître une augmentation. J’imagine que le nombre de fraude sera résiduel cette année. C’est notre souhait.
On sait que le BTS concerne autant des filières tertiaires, que les filières industrielles. Combien de candidats de part et d’autre ?
Si vous voulez les statistiques complètes, je dirais donc, pour cette année sur les 555. 321 candidats ; dont 53% de filles et 47 % de garçons. Vous voyez, il y a plus de filles candidates que de garçons candidats. Nous avons 33, 85% de candidats en filières industrielles et 66,15% de candidats en filières tertiaires. Vous voyez que le nombre de candidats en filières tertiaires est beaucoup plus élevé que, le nombre des candidats en filières industrielles. Alors que nous avons jusqu’à 23 filières industrielles et 10 filières tertiaires. Ça nous ramène à l’éternel problème d’étudiants où d’apprenants dans tout ce qui est scientifique. Les trois sous secteurs du système éducatif se battent aujourd’hui, pour faire en sorte que ; très bientôt, le nombre d’apprenants dans tout ce qui est scientifique soit à la hausse. Et il y a un certain nombre de stratégies que nous sommes en train d’élaborer et nous allons implémenter pour que la tendance inverse. Parce que, un pays comme le nôtre, qui veut ressembler à des pays qu’on connait, notamment la Corée du Sud, il faut que la tendance soit inversée.
Vos conseils aux candidats ?
Qu’ils ne se précipitent pas, qu’ils prennent le temps de bien lire les sujets avant de commencer à les traiter. Et de ne pas se stresser à tout moment. Ce qu’on leur donnera, c’est ce qu’ils ont vu en classe. Et qu’ils évitent absolument les méthodes de fraude. Croyez moi , celui qui est pris en situation de fraude, répondra de l’application des textes que prévoit la loi.
Recueillis par Joseph Kouakou