Akwaba-City, ville nouvelle : L’opérateur en attente de l’autorisation de l’État pour le démarrage du projet
L’entreprise Sophia SA, détentrice depuis 2003 d’un agrément pour réaliser un projet d’urbanisation sur un espace de 7000 hectares dans la zone d’Akoupé Dzeudji, attend le feu vert de l’État pour lancer les travaux. En application de la loi de 1997, Sophia SA a sollicité l’expertise du BNETD et signé des conventions avec les communautés villageoises pour la purge des droits coutumiers.
Cependant, le projet rencontre des ralentissements dans sa phase de réalisation.En conférence de presse ce jeudi 18 juillet 2024 à Abidjan, le Président-directeur général (PDG) de Sophia SA, M. Touré Ahmed Bouah, a expliqué les raisons de ce retard. Selon lui, le plan d’aménagement, réalisé sous le contrôle du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), a été soumis à l’approbation du ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme.
M. Touré attend toujours la réponse du ministère pour lancer les travaux sur le site situé sur l’axe Abidjan-Anyama, à Akoupé-Dzeudji.« Notre plan d’aménagement a été intégré dans le plan directeur de la ville d’Abidjan. Depuis 5 ans, nous attendons que l’État valide ce plan pour commencer le tracé, l’ouverture des voies, la pose du bitume et des poteaux, afin de concrétiser le projet », a-t-il indiqué.
En attendant la validation, 83 milliards de francs CFA ont déjà été investis dans la phase de maturation du projet « Akwaba City, ville nouvelle », qui couvre une superficie de 7000 hectares dans la sous-préfecture d’Anyama. Ce projet comprend des logements, des parkings, un cimetière, des commerces, ainsi qu’un projet immobilier pour les militaires. « Akwaba City » est présenté comme un rempart contre le désordre urbain constaté à Abidjan et ses environs, s’inscrivant dans la vision du Président Alassane Ouattara en matière d’urbanisation.
M. Touré Ahmed Bouah a également réagi aux accusations récentes selon lesquelles son entreprise chercherait à exproprier des détenteurs de titres fonciers sur le site. Il a précisé qu’il s’agit de squatters revendiquant illégalement des propriétés sur une parcelle de 1260 hectares, rétrocédée au Fonds de prévoyance militaire (FPM) pour liquidation.
« Sophia est dans une dynamique d’aménagement. Nous ne sommes pas là pour exproprier quelqu’un. Je n’ai pas envoyé des loubards pour frapper quelqu’un », a-t-il déclaré, réaffirmant sa détermination à mener à terme ce projet structurant et conforme à l’orthodoxie urbanistique.
Sidoine Koffi