BRT Yopougon-Bingerville: Ce qu’en pensent Jean-Christophe Belliard et Ousmane DIAGANA, Top 7 des avantages
Lemandatexpress – La Côte d’Ivoire a lancé officiellement les travaux de construction de la ligue1 du Bus Rapid Transit ( BRT). C’était le mercredi 10 juillet 2024 en présence du Premier Ministre Robert Beugré Mambé, du ministre des transports Amadou KONE, et des partenaires au développement.
Cette ligne qui traversera la capitale économique du pays, Abidjan d’Est à L’ouest pour relier les communes de Yopougon-Bingerville, sur 20 km offrira aux nombreux habitants du grand Abidjan, une mobilité durable avec plusieurs avantages.
Une vraie révolution du système de transport urbain soutenue par la banque mondiale et l’agence française de développement ( AFD).
Présents à la cérémonie de lancement des travaux de construction de la ligne 1 du bus rapides de transit ( BRT), le mercredi, l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Jean Christophe Belliard et le vice-président de la Banque mondiale, Ousmane DIAGANA se sont réjouis des efforts consentis par les autorisés ivoiriennes pour offrir un cadre de vie agréable aux populations en améliorant la mobilité et le pouvoir d’achat des populations à Abidjan surtout avec le BRT et le Métro d’Abidjan.
La France aux côtés de la Côte d’Ivoire
« Ce BRT, co-financé pour un montant total de 222 milliards de francs CFA par la Banque mondiale et l’Agence française de développement, dont cette dernière, à travers un prêt souverain de 59 milliards de francs CFA, va faciliter et améliorer les déplacements des habitants d’Abidjan au sein d’une métropole en perpétuelle croissance. Abidjan grandit. S’il faut se réjouir du dynamisme économique de Babi. Cet étalement et la population grandissante du Grand Abidjan obligent à repenser totalement le système de transport pour renforcer la compétitivité de la ville parmi les grandes capitales économiques d’Afrique. Sans même parler de pollution atmosphérique et d’émissions de gaz à effet de serre, un système de transport inapproprié réduit le bien-être de tous et se traduit également par des pertes de productivité importantes pour ces usagers, pour les acteurs économiques et pour l’Etat. Les autorités ivoiriennes l’ont bien compris et ont lancé depuis plusieurs années une stratégie d’investissement et de modernisation ambitieuse pour Abidjan, que cela soit en termes de voies rapides, de ponts traversant la lagune ou de systèmes de transport de masse, à commencer par le futur métro d’Abidjan. À l’axe nord-sud du métro répondra donc l’axe ouest-est du BRT inauguré, dont les travaux commencent aujourd’hui. D’ici 3 à 4 ans, un habitant de Bingerville pourra ainsi prendre le BRT puis changer à Adjamé pour prendre le métro jusqu’à Treichville dans des conditions de confort et de sécurité sans commune mesure. Avec celle offerte par les systèmes de transports collectifs actuels. Et que dire des habitants de Yopougon qui devraient pouvoir être transportés au plateau en moins de 30 minutes ? », a-t-il fait savoir. Pour lui, cette pose de première pierre est un pas vers l’évolution du transport à Abidjan.
« La première pierre posée ce jour inaugure donc une évolution majeure de l’offre de transport en commun pour les habitants d’Abidjan. Et je suis convaincu que cela changera très positivement leur vie quotidienne. À ce jour, les estimations tablent, si l’on en croit les experts, sur 300 000 usagers.Mais je viens de voir dans le film en fait 500 000 qui devraient emprunter chaque jour ce nouveau mode de transport et qui verront leur vie quotidienne facilitée par le BRT. Mais je pense, connaissant le poids du budget transport dans l’économie des ménages, que c’est bien plus que les 300 000 usagers du BRT qui en tireront un bénéfice. Je me réjouis également que la Banque mondiale et la France, à travers l’AFD, aient travaillé de concert pour répondre à cette priorité de la Côte d’Ivoire et réaliser cette infrastructure majeure », a-t-il précisé. Avant de réitérer son soutien à l’Etat de Côte d’Ivoire.
« Monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, nous sommes donc à vos côtés et je réitère ici notre engagement à soutenir les efforts que vous déployez pour adapter la ville de demain aux besoins des habitants et de l’économie », a dit Jean-Christophe Belliard, ambassadeur de la de France en Côte d’Ivoire.
En effet, un récent rapport de la banque mondiale démontre qu’une amélioration de la mobilité urbaine à Abidjan de l’ordre de 20% pourrait engendrer un gain de croissance du PIB d’environ 1% par an, d’où l’importance des projets comme celui du BRT.
« Monsieur le Premier ministre, je dois commencer par dire que c’est un honneur pour moi d’être à vos côtés cet après-midi et aux côtés des populations de Bingerville et par la clémence du ciel, ce qui augure de très bonnes perspectives pour participer et être témoin du lancement des travaux de la ligne de bus rapide transit, le BRT. Au-delà du BRT, je me félicite et je me permets de féliciter le gouvernement de la Côte d’Ivoire pour les investissements impressionnants réalisés dans le domaine de la mobilité urbaine et dans le domaine des infrastructures de façon plus large. Le secteur de transport constitue un facteur essentiel pour le développement économique, pour la création des emplois et pour le progrès social. Et en arrivant à Abidjan et dans les autres villes du pays, on peut déjà apprécier l’impact progressif des réalisations qui sont faites ces dernières années et qui se poursuivent encore pour atteindre plus de localités. », a indiqué Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale.
Et d’ajouter : « En acceptant de financer des projets de mobilité urbaine d’Abidjan, la Banque mondiale et l’agence française de développement ont voulu résolument accompagner le gouvernement dans son agenda de modernisation et de transformation de la belle métropole d’Abidjan. Plusieurs BRT ont été menés à bien en Afrique et dans le monde. Et nous espérons que ce BRT à Abidjan sera un des meilleurs pour faciliter les déplacements des populations vers le lieu de travail, à l’école et vers tous les secteurs qui produisent des services essentiels et qui permettent aux populations d’avoir accès ainsi, avec un temps moindre et avec des coûts progressivement réduits. Excellences, Monsieur le Premier ministre, chers invités, avec une population qui devrait atteindre au moins six millions d’habitants d’ici 2030, Abidjan a besoin d’un système de transport robuste, capable de répondre à la demande de plus en plus croissante et le BRT que nous finançons aura un impact économique majeur pour les Abidjanais. En effet, ce sont plus de 300 000 personnes qui pourront relier Bingerville à Yopougon et des centres d’affaires comme le Plateau ou ADJAMÉ en moins de 20 minutes, comme le disait tantôt, Excellence Monsieur l’ambassadeur de France, dans de meilleures conditions de sécurité et de confort. C’est aussi 600 000 emplois qui deviendront accessibles en moins d’une heure pour les jeunes et les femmes de ces mêmes quartiers. Par ailleurs, selon un rapport que nous avons produit récemment sur la situation économique en Côte d’Ivoire, les ménages les plus pauvres d’Abidjan dépensent en moyenne vingt à trente pour cent de leurs revenus dans les frais de transport et passent 200 minutes par jour, soit dans les bus, les taxis ou les gbaka, sans compter le temps d’attente et les conditions de sécurité dans ces transports publics. Ce même rapport démontre qu’une amélioration de la mobilité urbaine à Abidjan de l’ordre de vingt pour cent pourrait engendrer un gain de croissance du PIB d’environ un pour cent par an, d’où l’importance des projets comme celui-ci. Le BRT aura aussi un impact significatif sur le climat en permettant d’éviter plus d’un million de tonnes de CO2 au cours des vingt prochaines années grâce à sa flotte de bus électriques. Les bénéfices pour la mobilité des Abidjanais ne se limitent donc pas à ce seul corridor de bus. Au-delà de la ligne de ce nouveau type de bus rapide, le projet envisage de transformer la mobilité urbaine de manière intégrée en assurant l’interconnexion entre le BRT, les lignes de bus de la Sotra et le métro, tout en renforçant les capacités des opérateurs privés qui sont une composante essentielle du transport dans l’agglomération d’Abidjan ».
A l’entrée croire, le l’apport du secteur privé n’est pas à négliger pour la réussite de ce projet.
« Oui, mesdames et messieurs, j’insiste sur le rôle capital du secteur privé dans ce projet. Le BRT ne peut être exploité sans la participation du secteur privé qui devra apporter son expertise mais également sa contribution financière. A cet égard, je voudrais souligner que le groupe de la Banque mondiale est prêt à accompagner les opérateurs privés intéressés à travers les institutions dédiées au développement de ce secteur qui sont la société financière internationale que vous connaissez ainsi que l’agence multilatérale de garantie des investissements de filiales dans le groupe de la Banque mondiale. Je voudrais également souligner que ce projet fait partie du vaste programme que le groupe de la Banque mondiale finance pour appuyer le développement de la Côte d’Ivoire avec un portefeuille actuel de près de six milliards de dollars et une trentaine de projets et programmes. Pour la ville d’Abidjan, en particulier, ce sont environ 600 millions de dollars qui sont consacrés à la mobilité. Ainsi, en plus du BRT, d’autres activités sont en cours avec des résultats déjà palpables dont notamment l’opération d’adressage des rues, la construction de l’échangeur du carrefour, d’Akwaba sur la route de l’aéroport ainsi que les travaux d’un million de dollars apporté par la Banque mondiale. Je salue également la Banque africaine de développement qui a financé la construction du quatrième pont sur lequel le BRT aura un couloir réservé.Je voudrais également remercier vos équipes y compris l’autorité pour la mobilité urbaine du grand Abidjan et l’unité de coordination du projet qui ne ménage aucun effort pour faire de cette vision une réalité. Je suis et je finis par là, une fois de plus, très heureux de participer à cette cérémonie mémorable de lancement des travaux et j’ai hâte aussi de revenir à Abidjan, l’inaugurer avec vous excellence, monsieur le premier ministre et chère population Bingerville, je vous remercie », a déclaré monsieur Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale.
Les 7 avantages du BRT
Le Bus Rapid Transit (BRT) présente de nombreux avantages par rapport aux systèmes de transport en commun traditionnels, notamment.
1. Rapidité : Le BRT permet de circuler rapidement grâce à des voies dédiées et à des arrêts moins fréquents, ce qui réduit les temps de trajet pour les passagers.
2. Fiabilité : Le BRT offre des services réguliers et fréquents, ce qui permet de réduire les temps d’attente pour les passagers et d’améliorer la ponctualité du service.
3. Capacité : Le BRT peut transporter un grand nombre de passagers par heure, ce qui en fait un moyen efficace de désengorger les routes et de réduire la congestion routière.
4. Accessibilité : Le BRT est accessible à tous, y compris aux personnes à mobilité réduite, grâce à des stations équipées d’ascenseurs, de rampes d’accès et de systèmes d’information en temps réel.
5. Confort : Le BRT offre un confort accru aux passagers, avec des bus modernes, climatisés et équipés de sièges confortables.
6. Sécurité : Le BRT est souvent plus sûr que les autres modes de transport en commun, car il est doté de systèmes de surveillance et de contrôle des accès.
7. Réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En réduisant le nombre de voitures sur les routes, le BRT contribue à la lutte contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.En résumé, le BRT est un moyen de transport en commun efficace, rapide, fiable, accessible et respectueux de l’environnement, qui présente de nombreux avantages pour les habitants des villes.
Sercom Ministère des Transports