Thiam prend une grosse « claque », Kuibiert et Gbagbo, des mesures fermes pour le fleuve Cavally..
Lemandatexpress – Claque et démission au PDCI, avec la sortie fracassante de la déléguée Valérie Yapo. Coulibaly Kuibiert exige considération pour Laurent Gbagbo. Le gouvernement rassure face à la menace de pollution du fleuve Cavally. ( La Matinale expresse)
Non ! Elle n’a pas quitté le PDCI. Mais son acte résonne tout aussi fortement qu’une désertion du navire vert et blanc. Une claque sans ménagement administrée au chef du parti, Tidjane Thiam, assortie d’une démission du poste de déléguée communale. Valérie Yolande Yapo a frappé là où ça fait mal.
Expression d’une frustration longtemps contenue, selon la déléguée d’Akoupé qui a exhumé, le temps d’une conférence de presse, ces souvenirs douloureux, stigmates de son militantisme en faveur du vieux parti. Son procès à l’encontre du successeur de Bédié est évocateur de ce déchirement du cœur. « On ne peut pas être absent du pays pendant 24 ans et ne pas se renseigner. C’est important. Quand tu es un manager, tu arrives dans une société, tu ne renvoies pas tout le monde. Tu te renseignes pour voir », a elle rappelé Valérie Yapo au président du PDCI dont le casting, selon elle, est sujet à caution.
Il n’en fallait pas plus pour que la presse s’emballe. Le Jour plus y va avec enthousiasme, en affirmant que « la fille Bédié déshabillé Thiam en plein jour». Le Matin, quant à lui, met en perspective, les relations « conflictuelles ». …entre le président du parti et l’ancien ministre du commerce : « La guerre Thiam- Billon fait rage », affiche le confrère non sans citer la démissionnaire qui « crache ses vérités à Thiam » en ces termes : « J’ai décidé de ne plus évoluer dans un environnement malsain ».
Bref, à l’image du RHDP qui a connu le 24 juin dernier, la transhumance du maire Gilbert Kacou Francis (Hiré) le PDCI transverse une zone de turbulence, sur fond de division interne. Ça laisse entrevoir une équation à mille inconnues pour Thiam à quinze mois de la présidentielle.
En vue de cette échéance qui déchaîne toutes les passions et alimente les débats, la CEI est en alerte maximale. La Commission électorale joue dans l’anticipation, multipliant les tribunes de communication. Après le Plateau de NCI, Coulibaly Kuibiert était hier, à l’UFR des sciences juridique administrative et politique de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, dans le cadre de la campagne d’éducation électorale de la CEI.
Dans ces échanges, le nom de Laurent Gbagbo revient. Mais alors que la situation du Woody est diversement interprétée, le patron de la CEI calme le jeu. « Le Président Gbagbo mérite respect et considération », a confié Kuibiert, à L’intelligent d’Abidjan, dans un souci de décrispation.
Le jeu en vaut la chandelle d’autant plus que la bataille de 2025 est déjà lancée. Les états-majors rivalisent d’arguments pour se positionner vis-à-vis de l’opinion. Le RHDP clame haut et fort : « Ouattara doit conduire la Côte d’Ivoire jusqu’en 2030. Parole de Drissa Ouattara, président de l’Union des enseignants Houphouëtistes, relayée par Le Patriote. « Amedé Kouakou pulvérise les positions du PDCI et du PPA-CI », martèle, de son côté, Le Mandat.
GPS n’entend pas être en marge de cette compétition. Clément Kouhon, membre de la COC, est formel : « Nous présenterons la candidature de Soro à la présidentielle de 2025 », déclare-t-il dans les colonnes de Générations nouvelles.
Mais il n’y a pas que la politique en Côte d’Ivoire. Les activités économiques et leurs corollaires sont autant de préoccupations pour le gouvernement. Ainsi, la pollution du fleuve Cavally, qui menace la vie des riveraines, fait l’objet d’un traitement sérieux. Dans un entretien largement diffusé par la presse, le directeur du Centre Ivoirien Antipollution, structure sous tutelle du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, a fait toute la lumière. Professeur Ossey Yapo Bernard assure que « les mesures prévues par les textes », seront appliquées ( Le Mandat).
Aussi, on en sait un peu plus sur les causes de cette pollution. Elle est due, selon l’expert, à des « impacts environnementaux et sanitaires ». « Pas de perte en vie », rassure-t-il. Bonne nouvelle en attendant la suite.
À demain
Martial Galé
lemandatexpress.net