La colère de Soro, le PDCI « épinglé », Ouattara et ses directeurs…
Lemandatexpress – Le discours du chef de l’État devant le Congrès n’a pas fini de faire réagir ; le camp Soro Guillaume vient de s’inviter au débat. Derrière la convocation d’une réunion des Baoulés pour ce mercredi, la cour royale de Sakassou voit des mains obscures de cadres PDCI-RDA. Alassane Ouattara, définitivement candidat à sa succession ? Le Jour Plus, met le pied dans le plat. Laurent Gbagbo jugé depuis la Guinée. (La Matinale expresse)
Les critiques ont la peau dure. Elles continuent d’affleurer, une semaine après le discours du président de la République au Congrès. Il semble que la cartographie de la Nation dressée avec force détails et méthodologie par Alassane Ouattara est restée en travers des gorges des leaders de l’opposition dont les réactions transpirent une certaine désapprobation et déception. Soro Guillaume et le GPS ont décidé de s’inscrire, eux aussi, au rang des pourfendeurs de ce discours bilan. Ils ont volé sans ménagement dans les plumes du chef de l’Exécutif ivoirien.
Le Sursaut, dans sa parution de ce mercredi, barre à sa Une un jugement frontal de l’ancien Premier ministre. « Rien de concret n’a été dit sur les questions essentielles », rapporte le confrère, qui en conclut que « Soro Guillaume déconstruit le discours de Ouattara ». Ce brûlot dénote, visiblement, la complexité des rapports entre le président de la République et le chef de file de Générations et Peuples Solidaires (GPS). Malgré la reprise de contact en avril dernier, l’ex-PAN et son camp continuent d’oser la critique en direction du PR et du RHDP. Où en sont les échanges pour un retour éventuel de « Tiénigbanani » au bercail et le réchauffement véritable des relations entre le « père » et le « fils » ? Mystère et boule de gomme.
L’atmosphère semble se tendre, également, dans le royaume Baoulé où le PDCI-RDA est cité nommément. À l’origine de cette montée d’adrénaline, un communiqué signé Copply Bony en forme de convocation d’une réunion des Baoulés, à Yamoussoukro, ce mercredi 26 juin 2024. Le motif évoqué par cette communication est un prétendu règlement de conflit. La réaction du Royaume de Sakassou a été immédiate. Signée de Kouakou Dibi André, notable et secrétaire à la cour royale, la déclaration est sans équivoque. Elle confirme, non seulement, l’intronisation du nouveau Roi Sa Majesté Nanan Kouakou Djè II mais soupçonne également des pontes du PDCI-RDA d’une tentative d’ingérence dans une affaire royale non politicienne. En dénonçant, en sus, les mains obscures de Copply Bony, le président honoraire du vieux parti. Sur la base de cette riposte vigoureuse, Le Matin martèle, ce mercredi, que « le PDCI (est) pris en flagrant délit de manipulation et de division ».
Une question de succession est à l’origine de ce bras de fer. La désignation du prince Maxime Kouadio pour la continuité du trône n’a pas fait que des heureux. Au sommet de l’État, la problématique du passage de témoin se pose plus ou moins. Elle se concentre sur la candidature ou non d’Alassane Ouattara, à la présidentielle 2025. Officiellement, le président de la République n’a pas encore indiqué sa position. Mais Le Jour Plus semble être dans le secret des dieux : « Alassane Ouattara, candidat du RHDP », se convainc le confrère, qui avance que le « Brave tchè » tient « ses trois directeurs de campagne ». Le Nouveau Réveil croit savoir, cependant, que « Ouattara n’affrontera pas Thiam », évoquant « des raisons internes et externes au RHDP. »
Sur le plan sécuritaire, la Côte d’Ivoire se barricade toujours un peu plus pour parer à toute éventualité. La menace terroriste, notamment aux frontières nord, est une réalité sur laquelle le pouvoir en place veut anticiper. Aussi, « des hélicoptères de combat arrivent de Chine », rapporte L’Inter. C’est dans ce même ordre d’idée que Leonardo Santos, le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a été reçu par le chef de l’État. Alassane Ouattara s’est accordé avec l’émissaire d’Antonio Guterres sur les questions de sécurité dans la sous-région et au Sahel. C’est de bonne guerre, car comme le dit l’adage : « vaut mieux prévenir que guérir ».
Malgré toutes ces actions portées par le chef de l’État, la contestation persiste sur sa connexion avec le peuple ivoirien. Ainsi, selon La Voie,depuis la Guinée, un avocat de Dadis Camara plébiscite le président du PPA-CI dans le cœur des Ivoiriens. « Laurent Gbagbo continue de rester l’homme le plus populaire en Côte d’Ivoire », écrit le confrère, citcitant le Conseil de l’ancien président guinéen.
Enfin, le match à rejouer entre ISCA et Yamoussoukro FC pour le compte de la 22e journée de Ligue 2 aura bel et bien lieu aujourd’hui, au stade du lycée scientifique. Quand bien même l’équipe d’ISCA a saisi le TAS pour tenter de casser la décision de la commission de recours. L’Africa Sports attend avec intérêt le dénouement de ce feuilleton cornélien, qui pourrait acter son retour en Ligue1 après trois saisons au purgatoire.
À demain
Martial Galé
Lemandatexpress.net