Ouattara, Gbagbo, Blé et Soro interpellés, le Sénat valide, Kuibiert sans détours…
Lemandatexpress – Pour la présidentielle de 2025, la position de Kévin Fiéni est sans équivoque concernant Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo, Blé Goudé et Soro Guillaume. Entre-temps, Coulibaly-Kuibiert fait le grand oral sur le processus électoral. Après l’Assemblée nationale, le Sénat adopte l’article 185 nouveau du Code pénal. Les USA et la Côte d’Ivoire en négociations…( La Matinale expresse)
Ils sont tous liés au jeu démocratique ivoirien depuis plusieurs années. La perspective de 2025, avec en point d’orgue la présidentielle, ne déroge pas à la règle. Dans des postures différentes qui suscitent débat, le président Alassane Ouattara, son prédécesseur Laurent Gbagbo, les jeunes loups Soro Guillaume et Blé Goudé ne laissent personne indifférent à 16 mois de cette échéance capitale, qui marque un tournant décisif dans la vie démocratique de la Côte d’Ivoire. Iront-ils ? N’iront-ils pas ? En tout cas, à l’exception du président de la République dont la décision est attendue, les trois autres ont clairement affiché leurs ambitions de candidater. Et cela malgré les écueils que l’on sait.
Une chose est sûre. Avec ou sans ces quatre acteurs dans les starting-blocks, la donne n’est pas la même. Alors que les partisans de chacun d’eux sont mobilisés pour leurs candidatures, jugées essentielles, des voix contraires s’élèvent dans le ciel ivoirien. C’est le cas de Kévin Fiéni. Le président de Pour la démocratie, la prospérité et la solidarité (Proci-Dps) propose la carte d’un changement radical de paradigme. Pour ce faire, en ce qui le concerne, c’est stop pour les quatre leaders en question. «Ouattara, Gbagbo, Blé, Soro doivent renoncer à diriger la Côte d’Ivoire», a-t-il confié à Notre Voie. Un plaidoyer qui va nécessairement faire débat, car contraire à une bonne partie de l’opinion.
Par exemple, à propos de Soro Guillaume dont le retour au pays est dans les tuyaux, dans une logique de décrispation, Soro Kanigui a un ambitieux projet. Comme il l’a indiqué à L’intelligent d’Abidjan, le député et cadre du RHDP se dit «prêt à aller rencontrer Soro Guillaume» qui, selon lui, a fait d’énormes sacrifices. Pour quel résultat ? La question reste posée.
Parler des élections, c’est parler de la Commission électorale. En parallèle des agitations en tous genres, l’institution, souvent accusée à tort ou à raison, s’est engagée dans l’éducation des populations pour la réussite du nouveau cycle électoral qui s’ouvre fin septembre-début octobre. Hier, sur le plateau de «RTI reçoit», Ibrahima Coulibaly-Kuibiert s’est soumis au délicat exercice explicatif de l’ergonomie électorale. De la nécessité pour les Ivoiriens de prendre au sérieux les élections en s’inscrivant au préalable sur la liste, à l’indépendance de la CEI en passant par les cas d’infractions privatives des droits civils et politiques, le magistrat a fait le tour de la question. Un véritable cours magistral même si le débat est loin d’être clos. En effet, si pour Le Patriote, «Kuibiert a dit tout sur les préparatifs du processus électoral», Le Nouveau Réveil soutient, de son côté, que le président de la CEI «parle, explique, sans convaincre». Vous avez dit élection !
Avant le grand oral du patron de la CEI, les oreilles des observateurs assidus de la scène politique étaient tendues vers Yamoussoukro où le projet de loi portant article 185 nouveau du Code pénal était sur la table du Sénat. In fine, la Chambre haute du parlement a emboîté le pas à l’Assemblée nationale qui validait ce texte quelques jours plus tôt en plénière (le 6 juin). Un coup de grâce à l’opposition qui s’insurge depuis contre cette disposition, la qualifiant de liberticide. À l’endroit de celle-ci, la présidente du Sénat a adressé une cinglante mise au point. Kandia Camara, citée par L’Expression, rappelle que «la loi est impersonnelle et non discriminatoire».
Par ailleurs, les relations entre la Côte d’Ivoire et les États-Unis s’intensifient sur le plan de la coopération militaire. Les négociations pour l’installation d’une base américaine au pays d’Alassane vont bon train. Ce projet entre dans le cadre de la mutualisation des forces pour la lutte contre le terrorisme. Si en avril dernier, en recevant Michael Langley, l’émissaire de Joe Biden, Alassane Ouattara a donné son accord pour l’implantation des troupes américaines en Côte d’Ivoire, il a cependant chargé son chef d’état-major, le général Lassana Doumbia, rapporte Jeune Afrique.
À demain,
Martial Galé