Culture: Top 5 des peuples de Côte d’Ivoire les moins connus
Lemandatexpress – Du nord au sud de la Côte d’Ivoire, nous aimons nous enorgueillir d’abriter plus de 60 ethnies différentes. Mais les connaissons nous toutes ? Pas si sûr ! Pour en ajouter quelques-unes à notre liste, vous pouvez compter sur lemandatexpress.net qui, à travers des recherches, présente une liste de 5 peuples les moins connus en Côte d’Ivoire.
Les Néyo
Les Néyo forment une toute petite ethnie située à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Le nom Néyo viendrait de la contraction de Néné-yo signifiant les enfants de Néné ou encore les enfants de la même mère.
Les Néyo appartiennent au grand groupe ethnique Krou et vivent généralement au bord du Golfe de Guinée ainsi que de part et d’autre du fleuve Sassandra.On dénombrerait entre 3 000 et 10 000 représentants répartis dans 27 villages.
La société Néyo est une société patriarcale dans laquelle le pouvoir est exercé par un conseil de sages compose des doyens et des chefs de lignages (familles) du village et d’un chef du village, désigné lors d’une assemblée. Les femmes, quant à elles, ne participent pas aux assemblées des hommes et n’ont aucun rôle politique.
Les Gagou
Les Gagou sont un peuple mandingue vivant dans un terroir forestier du département d’Oumé (sous-préfectures de Diégonéfla et de Tonla) au centre-ouest de la Côte d’Ivoire.
Gagou vient de Ka-Gô ou Kagou, un sobriquet utilisé par les Kweni (Gouro) signifiant « allez-vous-en » ou « partez ». Un peu plus nombreux que les Néyo, la population Gagou était estimée à 36 000 personnes en 1993. Leur organisation est dénuée de pouvoirs hiérarchisés et la société fonctionne selon un modèle segmentaire à base lignagère.
Les Abidji
Le peuple Abidji appartient au grand groupe des Akans. C’est une ethnie forestière originaire du Ghana et formée suite à la fusion de 2 ethnies, les Ogbrou et les Ényébé.
On retrouve majoritairement les Abidji dans la région de Sikensi à 65 km d’Abidjan.Les Abidji sont un peuple patrilinéaire qui peut se diviser en clan et en sous-clan, chaque clan portant le nom de son ancêtre d’origine.
Cette ethnie est généralement connue en raison du Dipri ou fête du sang. Cette célébration annuelle marquant le premier jour de l’an dans le calendrier Abidji commémore la traversée du fleuve Comoé par les Abidji fuyant la guerre de succession du royaume Fanti (dans l’actuel Ghana).
Lors de leur exode et pour sauver son peuple, Nanan N’goh, chef de la délégation a sacrifié Yao, son unique fils, aux génies du fleuve.
Les Oubi
Le nom Oubi est apparu entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle. Le terme est une déformation de « Hubé » ou « Houbé » qui est le nom du plus important des cinq groupements d’origine Bakwé implantés dans ce qui représente aujourd’hui la région de Tai et sous lequel ils se désignent à présent collectivement comme le peuple Oubi.
Ces groupements n’étaient en fait que l’aile la plus occidentale des Bakwé, dont ils se sont naturellement séparés et détachés au cours des ans en raison de la large étendue de forêt inhabitée sur le territoire des Bakwé que l’on a désigné par la suite comme la réserve de Taï (et ensuite Parc national de Tai) mais auxquels ils se rattachent incontestablement.
Les Oubi ne sont pas des Wè mais ils appartiennent au grand groupe Krou.
Les Wan ou Ouan
Le peuple wan est une population mandingue d’Afrique de l’ouest, établi dans le centre de la Côte d’Ivoire.Il a pour voisins les baoulés (tribu kôdêh) à l’Est, les Gouro au Sud, les Monan à l’Ouest et les malinké et Koyaka au Nord.
On trouve le peuple Ouan dans les actuels départements de Kounahiri et de Béoumi. Il y a deux dialectes qui composent la langue Ouan et partant, qui désignent les deux tribus composites dudit peuple.
Ce sont les »kemmu » et les « myamu ». Toutefois, les locuteurs de ces deux dialectes se comprennent mutuellement malgré quelques différences lexicales et phonétiques mineures. Les « kemmu » sont regroupés au sein de 05 villages à cheval sur les départements de Kounahiri et de Béoumi : Ce sont FLOUHO (ou Foutounou); WLÊHO(ou Agbaou); SIAPLA; BLIPLA(ou Brikro); BOHA(ou Boyaokro).
Quant aux « myamu » ils sont disséminés dans 11 villages, tous dans le département de Kounahiri.
En 1971, les Ouan étaient estimés à 16.500 personnes dont 3.750 de la tribu « kemmu » et 12.750 de la tribu « myamu ».
En 1993, selon Wikipedia, le nombre de locuteurs de la langue Ouan était de 22.000 personnes.Au vu de la croissance démographique du pays telle que délivrée par les données du RGPH de 2014, on pourrait estimer à plus de 50.000 personnes le nombre de Ouan en Côte d’Ivoire.
Abran Saliho