Journée mondiale de l’Environnement : Assahoré et Adjoumani sensibilisent les populations de Bondoukou sur la dégradation des terres
Lemandatexpress – La ville de Bondoukou, située au nord-est de la Côte d’Ivoire, a célébré, ce lundi, la 10e Journée mondiale de l’Environnement. Cette célébration s’est déroulée en présence du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Assahoré Konan, accompagné du ministre d’État, ministre de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani.
« Préservons la terre, notre seul héritage » était le thème de cette 10e Journée mondiale de l’Environnement. Les festivités, qui se sont tenues dans la salle Kouakou Dama de la mairie de Bondoukou, ont permis à la Côte d’Ivoire, comme à d’autres pays à travers le monde, de faire le point sur l’impact des actions humaines sur l’environnement et d’évaluer les progrès réalisés en matière de gestion durable des terres. En effet, la dégradation des terres entraîne l’appauvrissement des sols, l’érosion, la désorganisation de la structure du sol, la disparition des espèces animales et végétales, et donc la perte de biodiversité. Ce phénomène est également à l’origine du dérèglement climatique en raison de la disparition des forêts, essentielles à la régulation du cycle de l’eau et à la séquestration du carbone, conduisant ainsi à la désertification.
À cette occasion, Jacques Assahoré Konan, ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, a souligné les avancées de la Côte d’Ivoire en matière de protection de l’environnement. Il a insisté sur l’importance du code de l’environnement, qui place l’environnement au cœur de tout développement. L’ancien directeur général du Trésor a également évoqué les bonnes pratiques, telles que le reboisement et l’abandon de l’orpaillage clandestin.
De son côté, le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Adjoumani, a sensibilisé les habitants du Gontougo aux conséquences de la dégradation des terres. « Lorsque le sol est dégradé, cela affecte négativement nos productions agricoles et provoque une hausse du coût de la vie », a-t-il souligné. Les populations de Bondoukou, tous secteurs confondus, ont manifesté leur soutien aux messages des deux ministres en participant à une marche écologique, scandant : « Non à l’orpaillage, oui à la protection de l’environnement ».
Cette journée s’inscrit dans le cadre de la quinzaine de l’environnement, qui se tient chaque année du 3 au 17 juin. L’objectif est de sensibiliser le public aux conséquences des actions humaines sur l’environnement. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), la dégradation des terres est définie comme une détérioration de l’état de santé du sol, réduisant la capacité de l’écosystème à fournir des biens et des services à ses bénéficiaires. En d’autres termes, la dégradation des sols implique la perte de leurs propriétés essentielles pour remplir leurs fonctions naturelles, telles que le stockage de l’eau et des nutriments, le soutien des racines et des plantes, le maintien de la biodiversité, la filtration des polluants et la séquestration du carbone.
Bien que l’expansion agricole remarquable ait propulsé la Côte d’Ivoire au rang des pays à revenu intermédiaire, avec une contribution de 24 % au produit intérieur brut, elle a également entraîné une destruction progressive du couvert végétal, en particulier de la forêt dense humide. Les sols plus fertiles de cette forêt sont particulièrement prisés par les agriculteurs. D’où les appels à la sensibilisation lancés par les ministres Assahoré et Adjoumani lors de cette Journée mondiale de l’Environnement.
Martial Galé avec Sercom.