Droit international des droits de l’homme: 12 pays africains instruits sur l’Arsenal juridique
La 8e édition délocalisée de la session de formation en droit international des droits de l’Homme sur la lutte contre les nouvelles formes de criminalité s’est tenue du du lundi 27 mai au samedi 1er juin 2024 à Abidjan. C’est le commissaire du gouvernement, le colonel Judicaël Kouadio Konan qui a clos la Conférence qu’avait ouvert le président de la Haute autorité de la bonne gouvernance, Epiphane Zoro. Pour lui, la Côte d’Ivoire, reste pionnière dans la lutte contre les nouvelles formes de criminalité.
« Je ne cite pas toutes les conventions auxquelles nous sommes Etat-partie, tous les dispositifs depuis le plan international que nous avons réussi à transposer avec l’adoption de la révision de notre dispositif pénal, récemment depuis 2018-2019, le nouveau code pénal, le nouveau code de procédure pénal qui prennent en compte toutes ces infractions, toutes ces nouvelles formes de criminalité auxquelles notre pays fait face », a-t-il déclaré. Il a fait savoir qu’il est question d’adapter ou encore de réviser et modifier toutes les normes en vigueur pour qu’elles puissent embrasser tout le champ, autant que faire se peut, de la commission de ces infractions.
»Nous parlons d’adaptation parce que ces infractions n’existaient pas par le passé, elles sont nouvelles. Et vous savez, en matière pénale, la loi pénale on dit qu’elle est d’interprétation stricte. Ce que la loi a prévu, c’est ce qu’elle prendra en compte. Si elle ne l’a pas prévu, elle ne saura pas le prendre en compte. Donc pour l’efficacité de la lutte contre les nouvelles formes de criminalité, il y a lieu de revoir le dispositif pénal en vigueur »,a-t-il précisé.
»Lorsqu’on parle par exemple de criminalité transnationale, c’est pour dire que ça implique plusieurs Etats. Plus nos forces sont formées, sensibilisées à cette question, plus on sait apporter des réponses efficaces et robustes pour contrer ces menaces », a soutenu le colonel Judicaël Kouadio Konan.
Cette formation initiée par la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, en collaboration avec la Fondation René Cassin de Strasbourg, le Conseil national des droits de l’Homme (Cndh), a été appuyée par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et l’ambassade de France en Côte d’Ivoire.
Les auditeurs venaient de 12 pays à savoir la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo Brazzaville, la République démocratique du Congo, le Guinée, le Mali, le Niger, la Centrafrique, le Sénégal, le Soudan du Sud et le Tchad. Les personnes formées étaient des magistrats, des commissaires de police, des avocats, des membres du corps préfectoral, des officiers des forces de défense et sécurité, des militants des droits de l’Homme et de la société civile…
Hilaire Gueby