FIF- Fin de saison : Comment user de la bonne administration de la justice sportive pour renforcer l’intégrité et la sincérité des compétitions nationales ? (Chronique libre)
La saison sportive 2023/2024 tire allégrement vers sa fin, avec des fortunes diverses pour chacun des clubs engagés. Au final, la plus grosse frayeur demeure la relégation en division inférieure. La plus grosse déception pour les clubs ayant affiché de l’ambition en début de saison restera l’échec dans la montée au palier supérieur.
Si certains clubs sont déjà fixés sur leurs sorts quant à la relégation ou au maintien dans leurs Ligues, d’autres espèrent une promotion qu’ils jugent encore à portée de main. A cette fin, tous les moyens règlementaires sont mis à profit, tant les résultats sur le rectangle vert que les victoires par pénalité, censées être prononcées à bon droit par les instances juridictionnelles fédérales au détriment d’adversaires en position d’obstacles à la montée.
La recrudescence des contentieux liés aux matches a défrayé la chronique et continue de le faire. Les regards sont constamment tournés vers la Commission d’Éthique et de Discipline et la Commission de Recours, chargées de vider lesdits contentieux.
A première vue, l’on est tenté de dire qu’il n’est pas aisé d’être à la place des personnalités qui composent ces deux organes, tant l’on imagine la pression qui peut être liée à la charge du travail qui est le leur en cette fin de saison. Mais l’inquiétude se dissipe rapidement quand l’on se réfère aux qualités intellectuelles et professionnelles qui ont prévalu à l’élection des présidents de ces organes et au choix de leurs collaborateurs.
La FIFA fait de la promotion de l’intégrité du football un de ses objectifs principaux. Ceci passe par la lutte contre toutes les formes de manipulation et/ou d’influence indue sur les matches ou les compétitions. Ceci intègre aussi, à mon sens, la bonne administration de la justice sportive, à travers son organisation et son fonctionnement, notamment la célérité dans la gestion des contentieux liés aux compétitions.
Tout bien considéré, comment imaginer un seul instant que la FIF qui prolonge le bras de la FIFA dans la mise en œuvre de sa vision au plan local, rame à contre-courant ?
La Commission d’Ethique et de Discipline et la Commission de Recours ne sont-elles pas chargées, selon les Statuts de la FIF, de veiller, chacune à son niveau d’intervention, au respect des règles d’éthique du football par tous ses acteurs ?
Ces deux organes juridictionnels ne sont-ils pas régis dans leur organisation et leur fonctionnement par le Code disciplinaire (dont toutes les parties prenantes disposent de copies), qui décrit les infractions aux règles disciplinaires contenues dans la réglementation de la FIF et déterminent les sanctions qu’elles entrainent ?
Trêve donc de suspicion. Légitime ou illégitime.
En avant pour une fin de saison sereine, dont le verdict reflètera le niveau de compétitivité réel de chacun des clubs engagés, et qui nous rassurera sur la capacité du personnel judiciaire fédéral à contribuer à son niveau, à l’intégrité et à la sincérité de nos compétitions, à travers la rigueur, la probité et le professionnalisme qui les caractérisent !
Sportivement !
Maître DOUMBIA Daouda
Juriste d’affaires et du sport