Le RHDP envoie un message en pleines obsèques de Bédié, le PPA-CI accentue son offensive pour Gbagbo (La Matinale expresse)
Lemandatexepress – Joie et pleurs. Après la démonstration de force du RHDP à Korhogo, place aux obsèques d’Henri Konan Bédié. Le PPPA-CI accentue son offensive pour la réinscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale. Sur la dernière ligne droit e de la saison, les enjeux sont colossaux dans l’univers du football ivoirien.
Le district des savanes a relevé le défi. Comme l’Agnéby-Tiassa, les Grands ponts, les populations de ce septentrion ivoirien se sont mobilisées en masse afin de remercier Alassane Ouattara pour ces actions de développement et lui témoigner leur soutien en vue des échéances électorales à venir. Notamment la présidentielle 2025. De l’effervescence dans un stade Amadou Gon Coulibaly, théâtre de cette cérémonie d’hommage et de reconnaissance, qui a refusé du monde. Occasion bien choisie pour Téné Birahima Ouattara, président du conseil régional du Tchologo, de lancer cette profession de foi : « Ado, aujourd’hui, Ado hier, Ado demain », tout en présentant le chef de l’État comme un homme d’exception.
Fort du soutien pluriel qui s’est dégagé à l’occasion de ce rassemblement de Korhogo, le Vice-président Koné Tiémoko Meyliet s’est voulu rassurant. « Le président Ouattara est résolu dans son engagement en faveur d’une Côte d’Ivoire de progrès dans toutes les localités”.
Ce qui a le mérite de convaincre sur la volonté du chef de l’Etat à briguer un 4e mandat. Au grand bonheur des militants du RHDP et d’une bonne partie de l’opinion qui voit en lui le nouveau bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne. A travers ces mots et cette mobilisation gigantesque, c’est un message fort que le parti envoie à l’opposition pour les échéances futures.
Mais cette osmose dans le district des savanes contraste avec l’ambiance générale dans le Goh où les dissensions se font jour parmi les cadre. L’Inter rapporte, en effet, un « gros désaccord entre des cadres du RHDP ». Il y aurait, selon le confrère, une « fronde contre Djédjé Bagnon », le président du conseil régional. Pendant ce temps, le maire de Gagnoa, Yssouf Diabaté menacerait de démissionner. A 17 mois de la présidentielle, ces signaux ne devraient pas réjouir la direction du RHDP, qui fait de la cohésion un élément essentiel de son plan d’action.
En dehors de cette guéguerre dans le Goh, ce sont les obsèques de feu le président Henri Konan Bédié qui douchent tant soit peu l’atmosphère au sein des Houphouëtistes. La perte du Sphinx de Daoukro est douloureusement ressentie par tout le monde, comme l’a dit le ministre d’Etat Adjoumani. Et le RHDP, parti au pouvoir, n’entend guère rester en marge des obsèques.
Hier lundi, deuxième jour de présentation des condoléances, la délégation mandatée au domicile du défunt a fait, en effet, une déclaration qui traduit toute la considération à l’endroit de l’ancien président de la République. « C’est une première étape, nous serons partout pour nous incliner, en sa mémoire et lui rendre l’hommage escompté en raison de ce qu’il a constitué dans la balance des succès de notre pays », a indiqué le porte-parole du RHDP, rappelant qu’Alassane Ouattara « est très peiné à l’idée de savoir que son frère aîné n’est plus ». Depuis dimanche, la vaste concession du natif de Prépressou est noire de monde. L’émotion est à son comble. Les portraits inertes qui retracent la vie de l’homme captivent et en rajoutent au poids de la douleur.
Mais tout comme la mort n’arrête pas l’amour, la mort n’arrête pas les ambitions politiques. Ainsi, à l’instar des partis politiques qui affûtent leurs armes pour 2025, le PPA-CI continue sa bataille pour la réhabilitation de Laurent Gbagbo. Le parti bleu, selon La Voie originale, « marque un grand coup à l’ONU », dans une offensive diplomatique pour le Woody de Mama. Le Temps, pour sa part, informe que le PPA a saisi le Département d’Etat des Etats-Unis. Le même journal rappelle, par la voix d’Aby Raoul (PDCI-RDA) que « Gbagbo a permis à d’autres d’être candidats ». Un message bien visé, comme on dit.
Sur la planète foot ivoire, ça bouillonne également. La saison tire à sa fin et les enjeux sont de plus en plus colossaux. L’Africa Sports, malgré sa victoire (2-0), hier aux dépens d’Issia Wazi, n’est pas encore assuré de retrouver la lumière de l’élite. Les Oyé devront attendre le Tchologo et l’ultime rencontre de la Ligue2, le week-end prochain, pour espérer jubiler. Pour OSA, en revanche, c’est fait. Le rêve de la Ligue1 est devenue réalité pour ce club parti d’un centre de formation d’Abobl. Bravo à Hamza Sylla (Gamal). Pour le reste, le football ivoirien est dominé pour les histoires de matchs avortés, avec des équipes qui sortent du terrain sur un coup de tête. Avec des décisions qui varient en fonction des matchs et des équipes en présence. La Fédération est tancée par les observateurs sur le sujet. Le journal Abidjan Sports parle, même, d’un grand désordre. Affaire à suivre.