Dette : la Banque mondiale calme le jeu en Côte d’Ivoire, la route au cœur du débat … (La Matinale expresse)
Lemandatexpresse – Alors que le débat sur l’endettement de la Côte d’Ivoire avait repris de plus belle, le soufflet devrait tomber aussitôt. A la suite des clarifications apportées par le ministère des Finances et du Budget, la Banque mondiale porte un démenti. La Côte d’Ivoire, capitale du Fonds d’entretien routier, ça fait également l’actualité tout comme le jeu politique en vue de la présidentielle 2025.
La Côte d’Ivoire, pays pauvre très endetté ? C’est le débat qui a cours ces derniers jours. Il est parti d’un corpus du communiqué final du dernier Conseil des ministres (mercredi 8 mai) qui disposait ceci : « Le Conseil a adopté un décret de ratification de l’accord portant création de la Facilité africaine de soutien juridique. La Facilité est une institution publique internationale créée auprès de la BAD en vue d’accompagner les pays pauvres très endettés (PPTE) dans les négociations et surtout les contentieux qui les opposent aux créanciers agressifs connus également sous la dénomination de fonds vautours ».
Il n’en fallait pas plus pour que l’opposition et certains théoriciens se ruent dans les brancards, accablant le pays de tous les noms d’oiseaux. Alors qu’au cours de ce Conseil, les belles performances de la Côte d’Ivoire ont été soulignées à travers des rankings pour le moins gratifiants (10e économie en Afrique, 3e en Afrique francophone et 2e dans la sous-région ouest-africaine), la critique s’est plutôt concentrée sur cet aspect de la ratification de l’accord portant création de la facilité africaine de soutien juridique. Concluant, ainsi, à un retour au rang des pays pauvres et très endettés (PPTE).
Mauvaise perception ou interprétation biaisée. Car, selon le ministère des Finances et du Budget, qui se confiait peu après à Koaci, « l’adoption qui est intervenue n’a rien à voir avec la situation actuelle de la dette. La Côte d’Ivoire n’est nullement classée au rang des pays présentant un risque d’endettement élevé, encore moins un PPTE ». Une mise au point validée par la Banque mondiale qui, selon Fraternité matin, a porté un démenti formel : « c’est faux ».
Plusieurs médias se font l’écho également de cette négation. L’Avenir soutient, en la matière, que « la Côte d’Ivoire est victime de son succès », considérant l’opposition comme étant « malade de son aigreur ». « Non, la Côte d’Ivoire n’est pas PPTE », clame pour sa part « Le Patriote.
En réalité, comme le rappelle le ministère des Finances et du budget, « l’adoption par le gouvernement du projet de loi relatif à la ratification à la facilité africaine de soutien juridique est une procédure normale quand l’Etat adhère à des institutions ou accords internationaux ». Voilà qui est clair.
Il convient de rappeler que les 25 et 26 juin 2012, les Conseils du FMI et de la Banque mondiale ont respectivement approuvé le document du point d’achèvement de la République de Côte d’Ivoire, ce qui en faisait le 27ème membre régional (PMR) à atteindre le point d’achèvement et à bénéficier d’un allégement irrévocable de la dette au titre de l’Initiative PPTE.
Toujours au plan économique, la Côte d’Ivoire est, la capitale du Fonds d’entretien routier. Elle accueille, pendant quatre jours, la 21e assemblée générale de cette organisation. 35 pays, 12 présidents d’association, 24 directeurs généraux réfléchissent à Abidjan. Présidant la cérémonie d’ouverture hier, le Premier ministre Beugré Mambé a dégagé 4 pistes de réflexion, selon Le Mandat. « Ce sont les infrastructures qui impulsent le développement », a soutenu, en substance, le chef du gouvernement.
Par ailleurs, le jeu politique en vue des élections présidentielles de 2025 reste toujours au menu des médias. A ce titre, L’Inter croit savoir que le tableau se dessine et que les cadres du RHDP peaufinent leurs stratégies. Le Bélier, de son côté, rapporte les propos de Laurent Gbagbo qui dit : « Je vais casser la CEI ». Une Commission électorale toujours au centre de la controverse et qui a été, une nouvelle fois, remise en cause lors de la rentrée politique du COJEP, dimanche à Yamoussoukro, même par le ministre gouverneur Augustin Thiam.
Au GPS, on continue volontiers de broder autour des liens entre le président de la République et son ancien Premier ministre. Moussa Konaté, membre du parti assure, dans Générations nouvelles, que « Ouattara –Soro : cette réconciliation est irréversible ».
A demain
Martial Galé