Détection de cas de peste porcine africaine dans la zone de Songon 𝐞𝐭 𝐁𝐨𝐮𝐚𝐟𝐥𝐞
Une opération d’abattage systématique et plusieurs mesures initiées par le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques
Depuis le 10 mai 2024, il a été officiellement détecté des foyers de la peste porcine africaine dans la zone de Bouaflé et de Songon “Kilomètre 17”. Ainsi, dans sa politique de lutte contre cette pathologie mortelle à 100%, le Ministère en charge des ressources animales et halieutiques avec l’appui des autorités administratives locales de Songon, a initié une opération d’abattage systématique des bêtes dans le périmètre de la zone déclarée infestée par la maladie.
Pour mieux encadrer cette mesure destinée à circonscrire ce foyer et éviter toute propagation dans le grand Abidjan, le sous-préfet de Songon et des émissaires du ministre Sidi Touré ont échangé le dimanche 12 mai 2024, avec l’ensemble des acteurs de la filière porcine de la localité. Ces échanges qui ont lieu dans les locaux de ladite sous-préfecture, ont porté sur les différentes mesures prises en la matière.
Ainsi, après avoir déclaré infectée par la peste porcine africaine la zone allant de “Kilomètre 17” route de Dabou au village d’Abadjin-Bembresso dans la commune de Songon et, dans l’attente des résultats des analyses de laboratoire en cours, des actions ont été initiées.
Il s’agit de « l’interdiction des mouvements des porcs, des produits et sous-produits porcins dans la commune de Songon, l’abattage des porcs dans le périmètre des foyers infestés, le nettoyage et la désinfection des foyers touchés, le renforcement de la surveillance sanitaire dans les zones à risques, le renforcement des mesures de biosécurité au niveau de la zone infectée, et enfin la réalisation d’une enquête épidémiologique », a indiqué le sous-préfet de Songon Jean-Marc Séri au nom du préfet par intérim d’Abidjan.
Par ailleurs Il est déclaré “zone de protection un territoire d’un rayon de 3Km à partir de la zone d’infection détectée.
Dr Kalo Vessaly, Directeur des services vétérinaires de Côte d’Ivoire et représentant le ministre des Ressources Animales et Halieutiques Sidi Touré, a tenu à expliquer les raisons qui motivent l’abattage des porcs dans la zone concernée.
« C’est une maladie hautement contagieuse et qui peut entrainer une mortalité pouvant atteindre les 100% du cheptel. Notre préoccupation, c’est pourquoi nous procédons à l’abattage des animaux. En réalité, pour cette maladie, nous n’avons pas de traitement et il n’y a pas de vaccins. Donc la seule méthode pour protéger les exploitations, c’est d’éviter l’introduction de la maladie dans la zone à travers la mise en œuvre des mesures de biosécurité.
Et la seconde méthode, quand la maladie apparait, il faut détecter rapidement et éteindre le foyer pour protéger toute la filière. Notre présence a consisté à rassurer les éleveurs sur la nécessité d’effectuer l’abattage qui est une obligation légale qui permet de gérer cette maladie conformément au décret sur la police sanitaire des animaux. », a-t-il relevé.
Dr Kalo a indiqué qu’en l’état actuel des choses, « l’abattage va concerner dans l’immédiat plus de 2 500 bêtes dans la zone de protection ». L’objectif étant, selon lui de protéger qui aujourd’hui compte « plus de 700 000 porcs en élevage moderne », avec « près de 50 000 emplois directs et 30 000 emplois indirects ».
« Si cette maladie perdure, c’est toute la filière qui va disparaitre.
Et les impacts économiques peuvent entraîner d’autres impacts au plan social. Il est donc urgent d’agir, d’éteindre les foyers afin de permettre à la filière de continuer à se développer », a-t-il expliqué aux acteurs de la filière porcine qui se sont mobilisés pour échanger avec leur Ministère de tutelle.
Le représentant du ministre Sidi Touré a par ailleurs, rassuré les éleveurs sur les mesures qui ont été prise en vue de les accompagner dans la poursuite de leur activité.
« Au-delà de l’abattage, il y a un décret qui donne les modalités d’indemnisation des éleveurs victimes d’abattage sanitaire. C’est dire que l’indemnisation est déjà prise en compte par le code de la santé publique vétérinaire en son article 56 et le décret vient fixer les modalités. Donc leur indemnisation est réelle et elle se fera. Au niveau du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, au bout d’une semaine il sera finalisé toutes les procédures liées aux aspects techniques.
Tout sera fait conformément aux directives du ministre des Ressources Animales et Halieutiques M. le ministre Sidi Touré pour permettre aux éleveurs victimes de bénéficier le plus rapidement possible de cette indemnisation pour leur permettre de relancer leurs activités », a rassuré Dr Kalo Vessaly.
Notons que l’opération d’abattage dans les zones infectées se poursuivra les jours prochains, sous le regard bienveillant des autorités administratives, de police et de 𝐠𝐞𝐧𝐝𝐚𝐫𝐦𝐞𝐫𝐢𝐞
𝐇𝐈𝐋𝐀𝐈𝐑𝐄 𝐆𝐔𝐄𝐁𝐘