Côte d’Ivoire-Hydrocarbures : AGL ouvre la phase 2 de l’exploitation du gisement Baleine
Lemandatexpress – La phase 2 de l’exploitation du gisement Baleine est actée, depuis ce mercredi 24 avril. Avec la construction des structures sous-marines, lancée à la CARENA, filiale d’Africa Global Logistics (AGL), en présence des responsables des différentes parties prenantes et du directeur général des Hydrocarbures, entre autres.
Fruit de la collaboration du groupe ENI et son partenaire Pétroci Holding, le gisement Baleine, la plus importante découverte d’hydrocarbures jamais réalisée en Côte d’Ivoire (en 2021), sera soumis bientôt à sa 2e phase d’exploitation. Une opération qui met en exergue l’expertise locale, d’autant plus qu’à la suite d’un appel d’offres, la CARENA (Compagnie abidjanaise de réparation navale et de maintenance industrielle) a été sélectionnée pour la construction des structures sous-marines. Le lancement de cette étape préparatoire a eu lieu, ce mercredi, sur les chantiers de cette entreprise filiale du groupe Africa Global Logistics (AGL), en présence du directeur général des Hydrocarbures du ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie, du directeur des Affaires maritimes et portuaires du ministère des Transports et de toute la chaîne des parties prenantes.
Ainsi, sous la supervision de SAIPEM, leader mondial en ingénierie et la réalisation des grands projets pour les secteurs de l’énergie et des infrastructures, offshore et onshore), le travail de la CARENA consistera en la découpe des différentes pièces, l’assemblage des constituants, la mise en soudure de la matière, le sablage, et la peinture des structures etc. Ce sont, en gros deux systèmes d’ancrage pour ombilicaux, de 80 tonnes et 6 structures de fixation sous-marine d’environ 120 tonnes qui seront déployés sur le site en offshore dans une profondeur d’eau supérieure à 1.000 mètres. La durée des travaux est estimée à quatre mois.
Transfert de compétences
Selon M.Bertrand Noyelle, directeur général de SAIPEM Côte d’Ivoire, la décision de confier la fabrication de certaines structures sous-marines pour la phase 2 du gisement Baleine, à une entreprise locale, vise un transfert de compétences. Il s’agit, dit-il, « de former une main-d’œuvre locale qualifiée afin de favoriser le développement d’une industrie compétitive et conforme aux standards internationaux pour relever les défis des nouveaux des développements offshores en Côte d’Ivoire ». Pour sa part, Monsieur Nicola Mavilla, directeur général de ENI Côte d’Ivoire, à soutenu que la production de Baleine “contribue à renforcer le rôle du pays en tant qu’hub énergétique sous-régional et un partenariat fiable”.
Quant à AGL, il entend, à travers ce projet, marquer son engagement aux côtés du gouvernement de Côte d’Ivoire pour accompagner de façon concrète le développement économique et social du pays. « Nous fondons l’espoir d’une collaboration réussie avec nos partenaires en vue de contribuer durablement au secteur de l’énergie, secteur stratégique pour l’essor économique de la Côte d’Ivoire, en droite ligne avec la vision du président de la République, Alassane Ouattara et du gouvernement ivoirien », a déclaré Stanislas de Saint Louvent, le directeur général des solutions maritimes.
Captation d’une part des investissements
Directeur des Hydrocarbures, représentant le ministre Coulibaly Sangafowa, ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Monsieur Bienvenu Essé Kouamé a salué l’avènement de cette collaboration tout en soulignant les avantages qui en découlent, c’est à-dire : le transfert des compétences, la captation d’une part des investissements, l’équipement et la disponibilité des infrastructures ou d’encadrement.
Il a profité pour inviter toutes les sociétés opérant dans le secteur pétrolier à s’approprier la loi sur la contribution locale, non sans encourager la CARENA à saisir cette opportunité pour développer une expertise qui sera bénéfique pour l’activité pétrolière en Côte d’Ivoire.
Découvert en 2021, le gisement Baleine est entré en production depuis août 2023. Aussi, le forage d’exploration sur les blocs CI 101 et CI 102 ont permis de réaliser 2.5 milliards de barils de pétrole brut et plus de 3.3 milliards de pieds cubes de gaz naturel, a rappelé l’émissaire du ministre Sangafowa. Cette cérémonie a été marquée par une visite du site de construction des structures.
Martial Galé