Tentative de marche d’élèves de l’INFPA: Le ministère de l’Agriculture explique et rassure
Ce lundi 22 avril 2024, un groupuscule d’élèves a tenté une marche à la CAISTAB, où sont longés les bureaux des Ministres en charge de l’Agriculture et des Ressources Animales et Halieutiques. Le Ministère d’Etat, à travers un communiqué, a tenu à rassurer l’ensemble des partenaires et acteurs de la formation professionnelle agricole que le Ministre d’Etat, Ministère de l’Agriculture du Développement Rural et des Productions Vivrières reste disponible à trouver une issue heureuse à cette situation.
Que s’est-il passé pour qu’on en arrive là ? Le communiqué du Ministère d’Etat dont copie nous est parvenue a tenu à tout clarifier. Le communiqué explique que le mardi 16 avril 2024, les activités de l’Institut National de Formation Professionnelle Agricole (INFPA) ont été perturbées par les agissements d’un groupe d’élèves qui se réclament d’un Mouvement National dénommé (MNE). Leur revendication porte sur la suppression du concours de recrutement organisé par le Ministère d’Etat, Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration.
Dans le communiqué, Le Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture du Développement Rural et des Productions Vivrières, informe que L’INFPA en tant que structure de formation Professionnelle Agricole assure, depuis sa création par voie de concours, jusqu’à ce jour, la formation des auditeurs aux métiers de l’Agriculture, l’élevage, l’Aquaculture. La formation est qualifiante et diplômante dans les métiers suscités. Le communiqué a expliqué le mode d’accès à la formation dans les établissements de I’INFPA. « L’ouverture du concours d’entrée à l’INFPA se fait par un arrêté signé par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, qui en son article 9 précise que « le diplôme délivré à la fin de la formation à I’INFPA ne donne pas droit à un recrutement systématique à la Fonction Publique ».
Après admission, chaque élève remplit, signe et fait légaliser un engagement dans lequel il déclare sur l’honneur « se prendre en charge après la formation, conformément à un projet qu’il porte et le lieu de mise en œuvre de son projet ». C’est donc de cette façon que l’INFPA a toujours fonctionné avec les apprenants, selon le Ministère d’Etat. Contre toute attente, informe le communiqué, dans la dernière semaine du mois de février 2024, il a été rapporté des velléités de boycott des examens partiels qui devraient se tenir du 16 au 19 avril 2024. Aussitôt informée, de la situation, la direction de l’école a engagé une tournée dans les établissements pour leur rappeler les engagements qu’ils ont pris avant d’intégrer l’INFPA.
« Le lundi 08 avril 2024, les mêmes acteurs ont relancé leur mot d’ordre de boycott des cours et des examens. Sans attendre, le mardi 09 avril 2024, la Direction de l’INFPA a rencontré les élèves dans les amphithéâtres de l’Ecole Régionale d’Agriculture du Sud (ERA SUD) et de l’Ecole de Spécialisation en Elevage et Métiers de la Viande (ESEMV) de Bingerville, pour sensibiliser les apprenants et prôner l’apaisement. Les 12 et 15 avril 2024, la Direction de I’INFPA a rencontré une nouvelle fois les élèves pour les inviter à reprendre les cours et à se préparer à prendre part aux examens. Malheureusement, ils ont refusé d’entendre raison », indique le communiqué signé du service de communication du ministère d’Etat.
« Le mardi 16 avril 2024, date de la tenue des examens partiels, des groupes d’élèves se sont rendus dans les centres de composition pour empêcher le déroulement normal des examens : en séquestrant leurs camarades qui ont décidé de composer; en jetant des excréments humains dans les salles de composition (Jacqueville); en cassant des table-bancs à Touba et Bouaflé; en déchirant les listes et les fiches de table; en proférant des injures aux autorités préfectorales qui sont rendus sur les lieux de composition pour appeler au calme. C’est le cas à Touba, à Jacqueville et à Bingerville); en détruisant et en emportant le matériel de production de la ferme pédagogique de l’Ecole de Spécialisation en Pisciculture et Pêche en Eaux Continentales (ESPPEC) de Tiebissou ».
Face à la violence, à la radicalisation et aux agissements « peu orthodoxes » des élèves grévistes, l’administration, sur instruction du Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture du Développement Rural et des Productions Vivrières (MEMINADERPV), a décidé à travers la note de service N°000375/MEMINADERPV/INFPA/DIR du 16 avril 2024 de la fermeture de l’ensemble des 11 établissements (salles de classe, dortoirs, et des réfectoires), et de la mise en congé de tous les élèves à compter du 17 avril 2024.
48 heures après la prise de la décision, la quasi-totalité des élèves ont quitté leur établissement sauf ceux des écoles de Bingerville qui ont refusé de façon radicale de ne pas respecter la décision des autorités. C’est donc dans ces conditions que le Samedi 19 avril 2024, les forces de sécurité ont été sollicitées sans heurts pour libérer les établissements.
Hilaire Gueby