MASA 2024 : Une percussionniste ivoirienne rafle le Prix féminin Henriette Dagri Diabaté
Lemandatexpress – Lerie Sankofa, de son vrai nom Beugré Valérie, a fait forte impression lors du MASA 2024. Elle a raflé, le samedi 20 avril 2024, le Prix féminin Henriette Dagri Diabaté catégorie Musique.
Une ligne de plus au palmarès de la jeune musicienne ivoirienne- chanteuse et percussionniste. Après avoir décroché la médaille de bronze aux Jeux de la Francophonie 2023, catégorie chanson, Lérie Sankofa a raflé ce samedi 20 avril 2024 le Prix féminin Henriette Dagri Diabaté catégorie Musique. Grâce à l’énergie et la grâce qu’elle déploie sur scène, cette artiste a fait grosse impression lors de ce 13e MASA. C’est une virtuose de la scène dont la prestation onirique a fait pâmer d’admiration le public et conquis les membres du jury.
En effet, percussions, danses, chants, ou ici Hand Pan (un instrument fait de cuivre et d’harmonies), elle maîtrise tous ces arts avec tant d’aisance qu’elle pourrait facilement rendre jaloux ses pairs. Mais c’est surtout qu’elle laisse admiratifs ses auditeurs. Cette chanteuse ivoirienne est passée par l’école du célèbre village Kiyi, centre pluridisciplinaire d’art à Abidjan. Elle ne rechigne pas au travail.
De père et de mère choristes, Lerie Sankofa (de son vrai nom Beugré Valérie) est exposée à la chanson dès son plus jeune âge. En 2001, à l’âge de 12 ans, elle intègre la chorale méthodiste de Touba (Côte d’Ivoire). Trois ans plus tôt, elle commençait, déjà, son initiation à la percussion par le biais d’un cousin venu du village. Se poursuivra dès lors son apprentissage au chant et à la percussion jusqu’à ce qu’en 2005, elle entre à l’Institut National des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC).
En 2010, la lauréate du prix Henriette Dagri Diabaté effectue son premier voyage sur l’Algérie avec la compagnie REM’DE en tant que percussionniste et intègre l’orchestre traditionnel Kanian, puis la troupe Dumanle. En fin 2012, elle intègre successivement les orchestres Nana Eben’s avec le chorégraphe Georges Momboye puis le groupe BellaMundo. Elle monte le groupe féminin les ‘’WISA’’ avec des amies de classe et plus tard crée son propre orchestre féminin CESAME.
En janvier 2014, la native de Touba devient choriste des Reines-Mères du village Ki-yi avec comme lead vocal Wèrè Wèrè Liking et N’sérèl N’djock. Dans la même année, le Centre National des Arts et de la Culture (CNAC) la sollicite comme chanteuse et instrumentiste lors de la création de la pièce musicale « Akwa’balade » de l’orchestre Akwaba. Elle y travaille jusqu’en 2016 sous la direction artistique du musicien arrangeur Bomou Bassa.
Tout en multipliant ses collaborations avec divers artistes, Lerie renforce son expression artistique à travers des échanges avec divers styles et genres musicaux. Le désir de s’appuyer sur les sonorités des forêts et savanes africaines tout en s’ouvrant sur le monde extérieur s’intensifie jusqu’à donner naissance à l’Afro light qu’elle adopte comme expression musicale.
En somme, Lerie Sankofa offre un cocktail bien spécial dans ses créations, un mariage exquis entre traditions et modernité. Véritable exemple pour les générations futures.