Présidentielle 2025 – Investiture annoncée du candidat du PPA-CI, Cissé Bacongo : « Nous allons leur dire que ça ne passera pas»
Lemadantexpress – Secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Cissé Bacongo, est entièrement opposé à l’investiture du candidat du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA CI), annoncée le 10 mai prochain. Il l’a fait savoir, le jeudi 11 avril dernier, lors de la journée de commémoration du 11 avril 2011 marquant le triomphe de la démocratie, à Treichville.
Candidat du PPA CI pour la présidentielle d’octobre 2025, Laurent Gbagbo sera investi le 10 mai prochain par ses partisans. Pour le Secrétaire exécutif du RHDP, Cissé Bacongo, cette activité favorise le ‘’désordre’’ parce que l’ancien Président de la République est sous le coup de la justice. « Ils disent que le 10 mai prochain, une convention du PPA CI va se réunir pour confirmer le choix de Laurent Gbagbo comme candidat du PPA CI à l’élection de 2025. À priori ce n’est pas notre affaire, ils peuvent choisir qui il veulent. C’est leur droit le plus absolu. Sauf que dans le cas de Laurent Gbagbo, il est sous le coup d’une condamnation devenue définitive, au titre de laquelle il ne figure pas sur la liste électorale. Et quand le PPA CI dit qu’il est candidat, ils sont en train de préparer le désordre. Nous allons les attendre la fleur à la boutonnière. Mais de façon ferme, on va les attendre de façon ferme et puis on va leur réciter les louanges de Nana Alassane Ouattara en Alexandrin. On va leur dire que ça ne passera plus jamais dans ce pays », a martelé Cissé Bacongo.
Le Secrétaire exécutif du parti au pouvoir a recommandé de la vigilance à ses partisans. « Aujourd’hui, alors que nous célébrons la victoire de la démocratie en Côte d’Ivoire, nous devons rester vigilants. Les forces du mal ont commencé à se tenir debout, à parler et à tout nier. Ils n’ont pas braqué la BCAO. Ils n’ont dans ce pays, les plus de 3000 victimes sont morts de rien et pour rien. Personne ne les a tués. Les femmes d’Abobo ont été tuées par personne.(…) », a notifié M. Cissé Bacongo.
Revenant sur l’histoire du braquage de la BCEAO dont l’ex-président dit ne pas se reconnaitre, Cissé Ibrahima Bacongo a expliqué à lui et ses partisans, la décision rendue par la justice ivoirienne sur cette affaire de braquage de la BCEAO. « On n’a pas dit qu’on l’a trouvé accroupi quelque part dans un coin de la BCEAO, prendre de l’argent le donner à Justin Katinan et lui à son tour à quelqu’un d’autre. Ce n’est pas ça ! Ce qu’on dit c’est la responsabilité de la fonction », a-t-il éclairé la lanterne de Gbagbo, sous les hourras de ses partisans traduisant leur adhésion à ses propos.
Pour le Secrétaire exécutif du RHDP, Laurent Gbagbo est bel et bien responsable du braquage de cette banque et bien plus encore. « Ce n’est pas parce que tu as bénéficié d’une mesure de grâce ou alors d’un non-lieu à la CPI que rien n’a eu lieu. Il a bien eu lieu quelque chose dans ce pays. Et c’est pour cette raison que tu es parti à la CPI », a indiqué le ministre-gouverneur.
Cissé Bacongo n’a pas mis de gants pour parler du président du PPA CI. « Quand je l’écoute, à titre personnel, c’est de la compassion, de la pitié que j’éprouve pour lui (Laurent Gbagbo : ndlr). Je me dis : ce monsieur a été et veut continuer d’être alors qu’il ne peut plus être. Il a été un opposant historique. Laurent Gbagbo est un opposant professionnel, il ne devait pas être président de la République. (…) Il ne peut pas gérer et l’a démontré en 10 ans, dont 5 démocratiquement obtenus et 5 autres volés à la Côte d’Ivoire », a jugé Cissé Bacongo.
Source: Le Mandat