Côte d’Ivoire – Candidature de Ouattara en 2025, Adama Bictogo : « Il a le droit mais… »
Lemandatexpress – La présidentielle 2025 et la candidature d’Alassane Ouattara sont des sujets au cœur du marigot politique ivoirien. Dans une interview à notre confrère de Jeune Afrique, le maire de Yopougon, Adama Bictogo, a donné sa position sur la question.
Si au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, tout le monde semble s’accorder sur la candidature du président Alassane Ouattara, à la présidentielle 2025, la question ne manque pas de revenir sur le tapis autant que besoin. Jeune Afrique, dans une interview publiée ce mardi 16 avril, a ainsi voulu avoir l’avis d’Adama Bictogo sur la question.
« Je considère que le bilan du président de la République plaide en sa faveur au regard du travail accompli, du niveau de développement atteint par la Côte d’Ivoire. Quand on regarde le budget de l’État depuis sa prise de fonctions, en 2011, il a presque triplé », a jugé, d’entrée le maire de Yopougon.
Le président de l’Assemblée national s’est ensuite appesanti sur l’éligibilité du chef de l’Etat à l’échéance de 2025. Sa position est sans équivoque. « D’un point de vue constitutionnel, il a le droit d’être candidat en 2025 et, en tant que président en exercice, il demeure le candidat naturel du parti. Mais, comme vous le savez, l’acte de candidature obéit à une décision personnelle. C’est donc à lui de la prendre. Mais pour le président de l’Assemblée nationale et membre du RHDP que je suis, en l’état, il est notre candidat naturel », a-t-il tranché.
Serait-il intéressé par le challenge dans l’éventualité d’une non candidature d’Alassane Ouattara ? Adama Bictogo se garde de lire le tarot. « La question n’est pas à l’ordre du jour, rappelle-t-il. Nous ne pouvons pas nous projeter tant que le chef de l’État ne s’est pas prononcé. Je continue à mener à bien ma mission en tant que président de l’Assemblée, conformément à ma feuille de route. »
En tout état de cause, le maire de Yopougon se tient prêt à mener le combat du RHDP, son parti, quel que soit le candidat. Et ce sous l’impulsion du président Ouattara. « Je suis à l’écoute du président. J’ai toujours répondu présent à son appel et à toutes les missions qu’il m’a confiées. Il lui reviendra d’indiquer le cap. Je ne doute pas qu’il désignera le candidat du RHDP en tenant compte des attentes des populations et des réalités sur le terrain. Quoi qu’il en soit, nous devrons être unis afin d’éviter de tomber dans le piège de la division systématique, qui ferait le jeu de nos adversaires », a-t-il plaidé.