Côte d’Ivoire : Asec Mimosas ou la « malédiction » du Félicia, face à l’Espérance de Tunis
Lemandatexpress – L’Asec Mimosas s’est bercé d’illusions, samedi, aux portes des demi-finales de la Ligue des champions africaine. Dans un stade Félix Houphouët-Boigny, plutôt bouillant pour la circonstances, les Mimos ont été éliminés par l’Espérance de Tunis.
Il y a des défaites qui réveillent des souvenirs douloureux. C’est le cas de cet échec jaune et noir, hier samedi, en quart de finale retour de la Ligue des champions (0-0 ; 2 tab 4). Si près du but, après le 0-0 du match aller, les champions ivoiriens ont perdu à la séance des tirs au but, plongeant joueurs, dirigeants et supporters dans une affliction qui rappelle la soirée cauchemardesque Du 16 décembre 1995 face à Orlando Pirates (0-1).
En effet, neuf ans après l’Africa Sports, battu en finale (tir au but) par le National d’Egypte, l’Asec laissait filer, au stade Félix Houpphouët-Boigny, un trophée qui lui semblait promis, pourtant. D’autant qu’un nul vierge suffisait aux poulains de Zaré Mamadou pour écrire l’histoire en Coupe d’Afrique des clubs champions; ils étaient revenus d’Afrique du Sud avec l’avantage du but à l’extérieur (2-2). Hélas, Orlando Pirates passait par là. Un télescopage entre Ghislain Akassou et Lassina Dao suffisait aux Sud-africains pour endeuiller l’Asec et ses millions de supporters, sur l’unique réalisation de la partie, signée Jerry Sikhosana (73e minute).
L’on avait parlé, à l’époque, de la « malédiction » du Félicia, quand bien même les clubs ivoiriens ont réalisé de grosses performances dans ce stade. Après son échec de 1986 en Coupe d’Afrique des clubs champions, l’Africa Sports y avait claqué, coup sur coup, la Coupe des vainqueurs (face au Vitalo du Burundi) et la super Coupe d’Afrique (face au WAC) en 1992.
Aussi, en 1998, l’Asec a, également, effacé ce mauvais souvenir en remportant au Félicia, la Ligue des champions face au Dynamos FC d’Harare (4-2). Cerise sur le gâteau, la super Coupe glanée l’année d’après (7 février 1999) par les jeunes Académiciens de Jean-Marc Guillou aux dépens de …l’Espérance de Tunis (3-1, après prolongations).
Dès lors, mobilisés en grand nombre, hier samedi, les Actionnaires étaient loin d’imaginer ce scénario catastrophe qui allait sanctionner l’acte 2 des quarts de finales entre Mimos et Espérantistes. Certes, les coéquipiers d’Essis Aka étaient moins bien lotis, dans le jeu, en termes de la possession du ballon au terme des 90 minutes réglementaires (45% contre 55°), mais il y avait de la place pour planter un ou deux buts aux Tunisiens du coach Azevedo Cardozo.
Les occasions, les hommes de Julien Chevalier s’en sont procuré. Seul bémol, ce manque d’efficacité qui leur colle à la peau en Coupe d’Afrique, ces dernières semaines. Quatre matchs sans parvenir à inscrire le moindre but. La séance de tirs au but reste une épreuve aléatoire qu’il aurait fallu éviter à tout prix. Manque de pot. Moins habile dans cet exercice, le représentant ivoirien est passé à la trappe (2 tab 4). Echec et mat ! L’aventure africaine s’arrête là. Le rêve de renouer avec le carré d’as de la Ligue des champions, 18 ans après, s’est envolé.
Comme souvent, le Félicia n’a pas souri à l’Asec Mimosas et ses supporters. Félicia, ce stade mythique qui résonne de souvenirs douloureux de l’histoire du football ivoirien. Comme une malédiction. Quoique des moments de joie y ont été également vécus plus d’une fois.