(La matinale expresse) : Soro, retour à la raison; atmosphère délétère au PDCI, disparition du Plateau , PPA-CI Jour-J…Au cœur de l’actu ivoirienne.
Lemandatexpress – Echange entre Soro et Ouattara, en forme de réconciliation. Pendant ce temps, le torchon brûle au PDCI-RDA. La commune du Plateau est au cœur de l’actualité tout comme le rassemblement du PPA-CI à Agboville.
Le changement de cap Soro. L’information a fait l’effet d’une bombe, hier jeudi. Guillaume Soro qui annonce avoir échangé avec le président Alassane Ouattara. La surprise était de taille d’autant plus que les rapports entre les deux personnalités s’étaient dégradés depuis de longues années. Mais la raison semble gagner enfin le patron de GPS. Nul n’est point heureux en exil, reconnaissait-il en fin d’année dernière après avoir regagné l’Afrique de l’Ouest au bout de quatre années de cabale. Aussi, nul ne doit être contraint à l’exil selon la constitution ivoirienne. L’un mis dans l’autre, le retour de l’ancien PAN n’est plus qu’une question de temps. : « J’ai échangé avec le président. La prochaine fois, ce sera en Côte d’Ivoire », a précisé Guillaume Soro. La présidentielle qui se profile est certainement pour quelque chose dans l’accélération du processus. De quel côté Soro va-t-il se ranger ? RHDP ou opposition ? C’est la question.
Le torchon brûle au PDCI. La décrispation qui s’annonce entre le président Ouattara et Guillaume Soro contraste avec l’atmosphère conflictuelle qui prévaut au PDCI-RDA. A l’approche des funérailles de feu Henri Konan Bédié, le parti et la famille du défunt sont divisés selon notre confrère Le Matin, dans sa livraison de ce vendredi 05 mars. A l’origine de cette friction, la vente des pagnes des funérailles que revendiqueraient plusieurs camps. Cette ambiance délétère ne surprend guère d’autant plus que depuis la disparition du sphinx de Daoukro, le parti doyen baigne dans la crainte et la suspicion. Même après l’élection de Tidjane Thiam, lors du 8e congrès extraordinaire, l’unité tarde à se faire véritablement au PDCI-RDA où Thierry Tanoh et Jean-Louis Billon entretiennent le flou.
Fête de la Renaissance. Jour-J pour Laurent Gbagbo et les militants du PPA-CI qui se retrouvent aujourd’hui et demain, dans la ville d’Agboville, pour célébrer la fête de la Renaissance. C’est l’acte deux de cette cérémonie commémorative de la libération de l’ancien chef de l’Etat par la Cour Pénale Internationale (CPI), en 2021. Pour la réussite de l’évènement, le PPA-CI a déployé toutes ses énergies. Hier encore Fleur Aké M’Bo, candidate malheureuse aux municipales 2023, était à la manœuvre. Elle a mis les bouchées doubles selon La Voie originale. De son côté, Prince Dalli a mobilisé les jeunes. Au fait, le parti de Laurent Gbogbo veut faire mieux que 2023 et la première édition qui s’était tenue (le 31 mars), à Yopougon. Agboville est loin d’être d’une localité acquise au PPA-CI. Ils le savent.
Le statut du Plateau en question : Commune cendrillon avec ses 7.000 habitants, le Plateau brasse un budget de 14 milliards F CFA. Alors que le député maire Ehouo Jacques dit viser la barre des 20 milliards, le statut de cette cité des affaires et de l’administration par excellence est au cœur des débats. D’aucuns pensent qu’il faut faire disparaître le Plateau et le rattacher au District d’Abidjan. Autrement dit, il n’y aura plus de député ni de maire. Pour quelles raisons ? L’on évoque des disparités avec les autres communes en termes de budget, le convoyage d’électeurs, la taille de cette collectivité. C’est un débat qui promet d’être très passionné. Le Plateau ou le « Manhattan d’Abidjan », est un symbole fort de la Côte d’Ivoire qui ne laisse personne indifférent.
Martial Galé
Lemandatexpress.net