BIDC/Présidence du Conseil des Gouverneurs : Qui est le successeur de Kaba Nialé ?
Abidjan a récemment abrité la 22ᵉ Assemblée générale (AG) annuelle de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC). Au programme, l’élection d’un nouveau président du Conseil des Gouverneurs de la Banque.
Depuis avril 2023, c’est l’Ivoirienne Nialé Kaba, ministre de l’Economie, du Plan et du développement qui occupait ce poste. Au terme de l’AG, c’est le ministre gambien des finances et des affaires économiques qui est le nouveau président du Conseil des Gouverneurs de la BIDC.
Après avoir occupé le poste de ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi, Seedy Keita est depuis mai 2022 à son poste de ministre des finances et des affaires économiques. De 2011 à 2020, il était directeur du département des finances de la Société islamique pour le développement du secteur privé, le guichet du secteur privé de la Banque islamique de développement à Djeddah.
Entre 2010 et 2011, il était directeur adjoint de la trésorerie du FIDA, où il gérait les liquidités et supervisait les opérations et les financements. Avant l’élection, la présidente sortante du Conseil des Gouverneurs de la BIDC a dressé le bilan de sa gestion notamment marquée par, une hausse des bénéfices de la BIDC de 12% en 2023, passant de 5,04 à 5,67 millions d’Unités de compte (UC), une résilience face aux défis économiques régionaux, une augmentation de 18,06% du portefeuille des prêts de la banque et une croissance de 17,42% des décaissements en faveur des projets existants. « Ces résultats positifs témoignent de la solidité financière de la Banque et de sa capacité opérationnelle à atteindre les objectifs du plan stratégique 2021-2025 », s’est réjoui Nialé Kaba. La rencontre d’Abidjan a également permis d’avoir des échanges sur les progrès réalisés ainsi que, sur les futurs défis.
Afin de réduire les prêts non performants et d’améliorer la rentabilité, en particulier, le président de la Banque, George Agyekum Donkor, a exhorté à renforcer le cadre de risque. Au cours de son intervention, on a noté l’engagement de renforcer la rentabilité de l’institution qu’il dirige et d’accroître les ressources financières.
Au niveau des réformes, il a, entre autres, été question de l’instauration d’une présidence tournante entre le Nigeria, le Ghana et la Côte d’Ivoire et de la création de nouveaux postes de vice-présidents et de secrétaire général afin de permettre une représentation équilibrée des actionnaires.
Mathias Kouamé