Litige foncier d’Adoukro : La coalition des jeunes de plusieurs villages menace de bloquer le pont de Jacqueville
La coalition des jeunes des villages de N’Djem, Sassako-Begnini, Abrebi, Avagou, appuyée par les chefs des villages alladjan et Akouri menace de bloquer, à partir du jeudi 28 mars, l’accès au chef-lieu de département de cette zone de la région des Grands Ponts qu’est Jacqueville.
Lieu choisi, à partir du pont Philippe-Grégoire Yacé ou pont de Jacqueville. Selon une source proche des protestataires, leur mouvement fait suite à la décision de l’opérateur économique, Oda Edouard, d’organiser le même jour, la pose de la première pierre d’un projet baptisé « Adoukro ville nouvelle durable et écologique ».
Un projet sur un site litigieux de 2400 ha couvrant les villages susmentionnés pour lequel, le Conseil d’Etat, en sa décision du 22 mars 2022, a annulé les deux arrêtés d’approbation. Une décision donc, en défaveur de M. Oda. Ce dernier est accusé de faire fi de cette décision et de continuer comme si de rien n’était pour la réalisation de son projet.
La coalition de la jeunesse et leur soutien en veulent pour preuve, le lancement officiel, le jeudi 21 mars, de, « Adoukro ville nouvelle durable et écologique ». Dans la continuité de cette action, il est prévu, la pose de la première pierre dudit projet, le 28 mars, c’est-à-dire, ce jeudi.
Les populations locales, visiblement depi tés, qui disent ne pas se reconnaitre en ses agissements, veulent se faire entendre autrement. « En barrant la voie d’accès à Jacqueville, nous entendons nous faire entendre, à travers l’écho qu’une telle initiative aura », assure notre source.
Celle-ci assure avoir frappé à toutes les portes, sans succès. « Les propriétaires terriens n’ont jamais eu de contrat avec ce monsieur pour un quelconque projet immobilier encore moins, pour lui céder des parcelles de terre ».
Comme on le voit, les risques d’affrontements entre les populations et les envoyés du promoteur de « Adoukro ville nouvelle durable et écologique » sont bien réels. Vivement donc qu’es les autorités se saisissent de ce dossier pour qu’une solution soit trouvée, le plus rapidement possible.
Mathias Kouamé