Groupe Fraternité Matin : Le Syndicat des travailleurs unis exige le paiement des salaires dans les délais légaux
C’est par des applaudissements nourris que les travailleurs du Groupe Fraternité Matin (Société nouvelle de presse et d’édition de Côte d’Ivoire, Snpeci) ont salué le 21 mars 2024, la réclamation pat le Syndicat des travailleurs unis de l’entreprise éponyme (Syntufratmat), du paiement des salaires dans les délais légaux.
C’est le premier des 11 points évoqués lors de l’Assemblée générale extraordinaires organisée à la Salle Félix-Houphouët-Boigny du Groupe de médias public.
Le paiement des 10 mois de passif du minima catégoriel, mais également l’adoption, la signature et l’application de la convention unique et du profil de carrière figure parmi les points de revendication soulevés par les travailleurs.
En outre, il a été exigé aux dirigeants de l’entreprise de reverser les cotisations (précomptes et parts patronales) de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) et de la Couverture maladie universelle (Cmu).
Le reversement des cotisations précomptés sur les salaires des membres de la Mutuelle de FratMat, mais aussi les précomptes effectués au titre du remboursement des prêts scolaires 2022-2023 octroyés par la Banque nationale d’investissement (BNI).
À ces points, s’ajoutent le paiement des primes de décoration – le 9 décembre 2018 en présence du Chef de l’État, Alassane Ouattara – des retraités ; l’amélioration de l’hygiène et la sécurité au travail ; le bilan du plan social mis en œuvre la même année ; la formation des travailleurs pour un meilleur rendement.
À l’occasion, le Secrétaire général du Syntufratmat, Emmanuel Kouassi, a indiqué qu’outre la transmission des attentes susmentionnées à la direction générale, une correspondance est en passe d’être « adressée au Conseil d’administration pour s’assurer de ce qu’elle a connaissance des souffrances des travailleurs de Fraternité Matin ».
Emmanuel Kouassi en a profité pour rappeler que le Syntufratmat ne saurait être un club d’ami comme il a été donné de constater par le passé et qu’il est exclusivement dédié à la défense des intérêts des travailleurs du Groupe Fraternité Matin.
Le Secrétaire général a par ailleurs indiqué que l’Inspection générale d’État, le Procureur de la République et le Pole pénale seront saisis à l’effet de diligenter des audits et de poursuivre – le cas échéant – les auteurs de malversations au sein de l’entreprise. Surtout que « le plan social n’a rien apporté à l’entreprise », selon lui.
Emmanuel Kouassi fait noter que la situation s’empire davantage. Relativement à un éventuel préavis de grève en cas de non-respect des revendications, il a mis en garde contre une aggravation de la situation qui pourrait conduire les travailleurs à « fermer le portail », pour utiliser la formule consacrée dans l’entreprise.
La rencontre a permis au responsable syndical de faire un point des actions menées depuis quelques semaines que le Syntufratmat est créé. Il s’agit notamment des démarches effectuées auprès de l’Inspection du travail, de la centrale syndicale Dignité, du District autonome d’Abidjan et du Procureur de la République. Emmanuel Kouassi n’a pas manqué de rappeler les courriers adressés aux responsables de l’entreprise pour les informer et protester « contre les dysfonctionnements dans la gestion ».
Pour sa part, Hyacinthe Coulibaly, représentant le président de la centrale syndicale Dignité, a salué la mobilisation des travailleur et plaidé en faveur de « l’entretien du dynamisme créé autour du Syntufratmat pour les batailles à venir ». Parce qu’a-t-il relevé, « la lutte ne portera des fruits que lorsque les travailleurs apporteront tout leur soutien aux responsables syndicaux dans le suivi des différents mots d’ordre ».
Mathias Kouamé avec Sercom