Plagiat ou non sur le titre « Fimbu » de Tamsir et la team Paiya : Le Burida apporte des éclaircissements
Malgré le succès constaté lors des premiers jours de leur dernier titre intitulé «Fimbu», Tam Sir et la team Paiya se retrouvent au cœur d’une polémique. Depuis quelques jours, ils font face à une accusation de plagiat. L’auteur de la chanson « Konami », Kila M’balongo, a affirmé lors d’une interview que la mélodie de « Fimbu » était identique à celle de son propre morceau.
Réagissant à cette polémique, le Burida à travers son Directeur général adjoint, Akpatou Serge, a apporté des éclaircissements sur ce qu’il convient d’appeler le « conflit » Konami-Fimbu, entre Kila M’bongo et Tam Sir.
Avant de se prononcer sur le sujet, il a fait savoir qu’en Côte d’Ivoire, l’auteur, le compositeur ou le parolier de toute œuvre originale a des droits de propriété intellectuelle en vertu desquels, il peut autoriser ou interdire l’usage public de ladite œuvre. Ensuite, le DGA du Burida a fait savoir que plusieurs points entrent en ligne avant toute accusation de plagiat.
En ce qui concerne la ressemblance entre les deux morceaux, il a rappelé la nécessité de prouver que la mélodie copiée de la chanson Konami existe avant celle qui est taxée de plagiat. Aspect qui est d’ailleurs facile à prouver par l’auteur du titre Konami. Car, sauf cas extraordinaire, il ne sera pas difficile à Kilabongo, selon lui, de prouver que le titre Konami qui a connu un succès monumental a existé avant la chanson Fimbu,
Poursuivant le DGA du Burida a mentionné un 3e aspect qui est de prouver l’existence de droits d’auteurs au profit de Kila M’bongo. A l’en croire, c’est à ce niveau que des difficultés pourraient apparaître. En ce sens que selon certaines sources, Kilabongo ne serait pas l’auteur ou le compositeur de cette mélodie. Dans ce cas, il faudra donc se tourner vers le compositeur. Cela dans le but de savoir s’il a accordé des droits de communication et de reproduction publique à Tamsir .
«Si tel est le cas il n’y a pas de plagiat, si nous sommes dans une hypothèse où des autorisations n’auraient pas été obtenues, on toucherait le 4e point qui est de montrer le défaut d’utilisation de l’œuvre de Tamsir », a expliqué le DGA, Apkatou Serge.
Autrement dit, si la version de Zagba le Requin selon laquelle Tam sir aurait eu l’autorisation du compositeur du titre Konami, Max Héro, est avérée, alors l’on ne peut parler de plagiat. Pour l’heure Tam Sir reste silencieux face à cette accusation.
Par ailleurs, pour éviter ce genre de polémiques au sein de la musique Ivoirienne, le DGA du Burida a attiré l’attention des uns et des autres sur les œuvres de l’esprit. « Elles ont des propriétaires, il faut avant tout avoir des autorisations. Demandons des autorisations, payons ce que nous avons à payer afin que nous ne subissions pas les foudres de la loi », prévient Serge Akpatou.
Abran Saliho