Haïti : Sous la pression des bandes armées et d’une partie de la population, le Premier ministre démissionne
Son départ était l’une des exigences d’une partie de la population haïtienne et des bandes armées qui contrôle, une grande partie de Port-au-Prince, la capitale. Le Premier ministre haïtien Ariel Henry a finalement démissionné dans la nuit du lundi 11 mars. Le week-end écoulé, la capitale particulièrement était en proie à des vagues d’affrontements entre policiers et bandes armées, qui s’en prenaient à des sites stratégiques comme le palais présidentiel, des commissariats et des prisons. Une situation qui a poussé l’UE à la procéder à l’évacuation de l’ensemble de son personnel sur l’île. « Nous prenons acte de la démission du Premier ministre Ariel Henry », a déclaré Mohamed Irfaan Ali, président du Guyana et de la Communauté des Caraïbes (Caricom), à l’issue d’une réunion en Jamaïque consacrée à la crise en Haïti. Il a aussi annoncé qu’« un accord de gouvernance transitoire ouvrant la voie à une transition pacifique du pouvoir, à la continuité de la gouvernance, à un plan d’action à court terme en matière de sécurité et à des élections libres et équitables » a été trouvé.
Mathias Kouamé