
Face la hausse des accidents impliquant plus, les 2 et 3 roues /Diaby Ibrahim (DG du HCPETR) : « Les choses vont bien changer »
S’il est avéré quil y a une régression concernant le nombre de tués sur nos routes, les piétons, les conducteurs des 2 et 3 roues constituent encore plus de 68% des victimes, selon des chiffres. On peut encore faire davantage ; surtout, les conducteurs des 2 et 3 roues, eux-mêmes. C’est en substance ce que nous a confié Diaby Ibrahim, DG du Haut Conseil du patronat des entreprises du transport routier, rencontré , en marge du lancement africain de la campagne mondiale de la sécurité routière, samedi, à Bouaké
Bouaké, ville ivoirienne, a été choisie pour servir de cadre au lancement africain de la campagne mondiale de la sécurité routière. En tant que responsable de la première faîtière des acteurs du transport routier, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Nous avons pris part à cet important événement qui se rapporte à la question de la sécurité routière, aussi bien, en Côte d’Ivoire, sur le continent africain que partout dans le monde. Nous avons constaté, aussi, avec beaucoup de bonheur que, l’Organisation des Nations Unies, par le biais de son envoyé spécial qui s’occupe donc de la sécurité routière, est en partenariat , sinon, a collaboré avec le ministère des transports pour organiser cet important événement. C’est le lieu pour nous d’exprimer toute notre joie de savoir que, la volonté politique ivoirienne qui vise donc à lutter contre toutes les formes d’incivisme sur nos routes, porte ; dans la mesure où, ce sont les instances mondiales, aujourd’hui , qui s’intéressent à la question de la sécurité routière, en Côte d’Ivoire. Bouaké étant un centre assez important, dans la question de la mobilité des personnes et des biens, la ville a donc été choisie pour lancer cet événement. En plus, le premier magistrat de Bouaké, c’est-à-dire le maire, est en même temps, ministre des transports de Côte d’Ivoire . Nous sommes heureux que les choses se passent ainsi. C’est un signal fort, par rapport aux efforts du gouvernement et par rapport à l’engagement des usagers que nous sommes.
Quel sera l’apport pour vous, en tant que transporteur, en tant que responsable, pour la réussite de cette campagne de sécurité routière ?
Notre apport, je peux dire, est en vigueur, depuis 2021. Depuis que le ministère (des transports) a décidé de lancer la Stratégie nationale de la sécurité routière (SNSR) 2021-2025. Ça veut dire, depuis 2021, le Haut Conseil du patronat des entreprises du transport routier (HCPETR) est engagé aux côtés du ministère des transports pour dérouler cette stratégie. Vous verrez que, du 3 au 10 de chaque mois, depuis 2021, et cela, jusqu’en 2025, les campagnes de sensibilisation sont menées chaque mois. Et les transporteurs, par le biais du Haut Conseil, sont toujours présents, dans ces différentes campagnes. C’est pour vous dire que, nous n’avons pas attendu aujourd’hui pour prendre des instructions ou pour prendre notre place. Nous l’avons prise depuis 2021 et nous comptons poursuivre jusqu’en 2025.
Lors de la première journée du lancement africain de cette campagne mondiale de la sécurité routière, le ministre des transports, Amadou Koné, dans son intervention, est revenu sur ceux qu’on appelle, « les usagers vulnérables », à savoir, les piétons, les conducteurs de 2 et 3 roues. Il a été révélé qu’il y a une régression du taux d’accidents les concernant. A votre niveau, avez-vous, des pistes de solutions pour endiguer ou baisser davantage l’incivisme au niveau surtout des conducteurs des 2 et 3 roues ?
Je ne suis pas utilisateur de 2 et 3 roues. Cependant, comme, on se retrouve tous, sur la route, nous pensons que, nous sommes concerné par tout ce qui les concerne. Nous notons qu’au niveau institutionnel, un décret et des arrêtés ont été pris pour réglementer l’utilisation des 2 er 3 roues sur les routes ivoiriennes. Pour nous, l’applications du décret dans sa lettre et dans son esprit est très important pour que véritablement, tout usager, utilisant les 2ou 3 roues, puissent savoir, ce qu’il doit faire, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur. En clair, les dispositions réglementaires prévoient par exemples, des plans de circulation et même , des périmètres de circulation des 2 et 3 roues, en Côte d’Ivoire. Ensuite, ces mêmes dispositions prévoient, le respect des dispositions administratives ; c’est-à-dire, la détention de tous les documents, le port du casque et beaucoup d’autres choses qui entrent en ligne de compte. Alors, si le contenu du décret et des arrêtés subséquent sont donc appliqués et suivis par les usagers, vous verrez que, chacun va vaquer à ses occupations sans aucun problème.
Vous l’avez rappelé, un peu plus haut, vous n’avez pas attendu le lancement de cette campagne-ci pour vous engager dans la sensibilisation ; mais aujourd’hui , quelles sont vos réelles difficultés et quel appel lancez-vous résoudre la question d’incivisme ?
D’abord la question de la sécurité routière est une question. Si nous faisons, aujourd’hui , une évaluation, nous allons voir qu’ilny a une nette progression en matière de lutte contre l’invivisle sur nos routes. Avant 2021, nous avions un tableau très alarmant, très sinistre sur la question de la sécurité routière, en Côte d’Ivoire. Nous avions plus de 10 000 morts, chaque année, sur nos routes. Nous avions des accidents en n’en point finir, au plan urbain, interurbain qu’intrr-Etats. Nous avions des comportements au volant qui étaient déplorables, en matière de conduite et d’un certain nombre d’autres choses. Quand on fait le point aujourd’hui , on voit que la SNSR a été déroulée avec l’arrivée de la vidéo-verbalisation, du permis à points, avec la mise en route des amendes forfaitaires, avec les grandes campagnes de sensibilisation du 3 au 10 de chaque mois, nous voyons aujourd’hui que cela a eu un impact. D’abord, sur comportement des conducteurs ; ensuite, sur l’engagement, la responsabilité des propriétaires. Parce que, les dispositions sont suffisamment claires. Pour un certain ‘ombre de fautes, votre permis est suspendu. Pour un certain ‘ombre de faute, votre carte de transport est suspendue. Au vu de tout cela, tout le monde fait attention. La deuxième chose qui a fait aussi que, nous avons des résultats intéressants, c’est que, l’Etat lui-même a pris des dispositions pour régler sa part ; notamment, la qualité des routes. La qualité des routes, si vous le voulez, était aussi, un frein à la sécurité routière. Mais aujourd’hui , la qualité de la route favorise un certain nombre de chaises qui encourage à lutter contre l’incivisme. Troisième chose, c’est qu’aujourd’hui, les comportements sont suffisamment très encourageants sur nos routes. Aujourd’hui , à Abidjan, les conducteurs respectent le feux. On ne grille plus le feu. On roule plus sans port de ceinture de sécurité. On ne fume plus de cigarettes dans les véhicules. On ne téléphone plus au volant. De plus en plus, la question de l’arrogance, vis-à-vis des populations commence à diminuer. Puisque, il y a des numéros sur lesquels les usagers peuvent appeler. Donc, beaucoup de choses sont en train de changer. Et ça , ce sont des signes extrêmement encourageants. Nous pouvons, par conséquent dire que, les choses évoluent bien, en matière de lutte contre l’incivisme sur les routes, en Côte d’Ivoire.
Mathias Kouamé