Environnement/ Le ministre Assahoré Konan Jacques affiche l’ambition écologique de la Côte d’Ivoire à l’UNEA-6, au Kenya.
La sixième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-6) s’est tenue à Nairobi, au Kenya, du 26 février au 1er mars 2024, sous le thème : « Des actions multilatérales efficaces, inclusives et durables pour lutter contre le changement climatique, la perte de la biodiversité et la pollution ». Représentant le président de la République, SEM Alassane Ouattara, le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Assahoré Konan Jacques, y conduisait la délégation ivoirienne comprenant essentiellement des experts en charge de l’environnement.
Au cours des travaux, les impacts négatifs de la dégradation de l’environnement sur la santé, la sécurité, la paix, la justice et les droits de l’homme ont été remis au goût du jour. Avec 19 projets de résolutions débattues et adoptés par les États membres. Des résolutions qui ont porté, spécifiquement, sur des sujets tels que l’amélioration de la qualité de l’air, la lutte contre le changement climatique, la limitation de la pollution chimique, la lutte contre la désertification, la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité post-2020, la promotion de l’économie circulaire, la gestion durable des déchets et la réduction de la pollution plastique dans les océans.
Côte d’ivoire, acteur clé de la gouvernance et l’action environnementales
En marge de l’ouverture de l’UNEA-6, présidée par la ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, élue par ailleurs présidente de l’Assemblée, le ministre ivoirien a participé au panel de haut niveau. Occasion pour lui d’exposer la position du la Côte d’Ivoire sur les enjeux environnementaux et climatiques. Assahoré Konan Jacques a souligné, en effet, les récents renforcements du cadre institutionnel et juridique, marqués par l’adoption de la nouvelle loi portant Code de l’environnement, et a mentionné l’examen en cours d’une loi sur le changement climatique par le gouvernement. Relevant les actions en matière de préservation de la biodiversité, notamment l’extension de son réseau d’aires protégées par la création de trois nouvelles réserves naturelles (portant à 18 le nombre total de parcs et réserves), l’ancien Directeur général du Trésor a mis en exergue les efforts de la Côte d’Ivoire en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.
Il a fait savoir que le pays dispose déjà d’une aire marine protégée, avec quatre autres en voie de création. Aussi, dira-t-il, un mécanisme de financement pérenne a été mis en place à travers la fondation des parcs et réserves, pour assurer une gestion durable de ces zones, sans oublier les efforts en cours pour affecter une partie des revenus carbone à la conservation. « La problématique des déchets plastiques constitue également une priorité pour le Gouvernement ivoirien. En effet, dès 2013, le pays a pris des mesures drastiques en interdisant la production, l’importation, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques. Face aux défis persistants, des réflexions sont en cours pour trouver des solutions durables, notamment en favorisant l’économie circulaire », a-t-il indiqué Jacques Assahoré Konan. Canada.
Alliance interministérielle et dialogue sur le plastique
Par ailleurs, le ministre a aussi pris part à deux évènements importants : le petit-déjeuner ministériel de l’Alliance ministérielle pour l’ambition en matière de financement de la nature, conduite par le Nigeria, et le dialogue ministériel en prélude au Comité intergouvernemental de négociation (CIN-4) sur le plastique, lancé par le Canada. Si, lors du petit-déjeuner de l’Alliance ministérielle, il a réaffirmé le soutien de la Côte d’Ivoire à cette initiative, au « dialogue ministériel sur le plastique », Assahoré Konan Jacques a énuméré quelques mesures que les pays peuvent mettre en œuvre pour créer un environnement favorable à l’économie circulaire du plastique et à la réduction de sa pollution.
Aussi, a-t-il insisté sur la nécessité pour les institutions financières de développement à soutenir le renforcement des capacités locales, la promotion des modèles économiques circulaires et la coopération régionale et internationale. Enfin, le séjour kenyan du ministre de l’Environnement a été marqué par plusieurs audiences avec des partenaires stratégiques, notamment ONU-environnement, la Convention d’Abidjan, la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement, la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement, à l’effet de plaider en faveur de l’opérationnalisation complète de l’Accord de Paris sur les mécanismes de marché carbone et de transparence, ainsi que pour la facilitation de l’accès au financement climat. En somme, une mission bien remplie qui montre l’ambition écologique de la Côte d’Ivoire.
Martial Galé