Après sa visite chez les guides religieux : Mambé organise une grande prière œcuménique
A travers une cérémonie œcuménique, la Côte d’Ivoire a exprimé sa reconnaissance aux guides religieux, pour leur rôle dans la bonne organisation de la CAN et le sacre des Eléphants.
Le Premier ministre Robert Beugré Mambé, ministre des Sports et du Cadre de Vie, qui a présidé, le samedi 17 février 2024, ladite cérémonie, au Palais de la culture de Treichville, a, au nom du chef de l’Etat, salué la contribution des hommes de Dieu et de leurs communautés respectives. « Vénérés chefs religieux, mes frères et sœurs, je prends la parole pour simplement, au nom de SEM. le président de la République, exprimer ma gratitude à tout le corps religieux de Côte d’Ivoire ( ) », a-t-il indiqué. Poursuivant, il a déclaré ce qui suit : « Je prends aussi la parole pour dire merci à mes frère et sœurs ivoiriens ». Parce que, dira-t-il encore : « Par la prière, sous l’encadrement des différents chefs religieux, beaucoup parmi vous ont jeûné pendant plusieurs jours, ont prié pendant plusieurs jours. Certains sont allés au terrain, rien que pour prier, jusqu’à ce que les Éléphants prennent la coupe. Le président de la République m’a chargé de vous dire merci. Merci et encore merci ».
Le trophée, un autre symbole
Toujours selon le Premier ministre, « c’est vrai, nous avons la Coupe d’Afrique des Nations, mais la plus belle coupe que la Côte d’Ivoire a prise, c’est la coupe de la fraternité, de l’amitié, de la solidarité. Car les Ivoiriens ont démontré que ce pays est un pays de l’hospitalité ». Il a particulièrement exhorté à « continuer de prier pour que ce pays, avec le président de la République, soit un pays prospère. Un pays de paix et un pays de fraternité.» Quant au maire de la commune de Treichville, président du COCAN, François-Albert Amichia, il a qualifié le Premier ministre « d’homme de défis, d’homme de succès », à qui il a adressé des remerciements pour avoir permis d’atteindre les objectifs assignés, demandant par la même occasion au Seigneur de l’aider à réussir sa mission de chef de gouvernement. « Seigneur, tu as fait des merveilles. Tu as fait des merveilles pour chaque Ivoirien, qui pourra dire le Seigneur est merveilleux. Parce que les prières de chacun, ajoutées aux prières de nos dignitaires, sont montées à Dieu. Et Dieu les a exaucées. Que son saint nom soit béni », a–t-il conclu.
Le message fort des dignitaires religieux
Dans son intervention, le président du Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires Islamiques (COSIM) Check Aïma Ousmane Diakité s’est réjoui du fait que, « unis dans la foi, le Dieu de la miséricorde nous a entendus et a agréé nos prières, conformément à sa parole dans le saint coran, la sourate 40 verset 60. Un passage qui dit, appelez-moi, je vous répondrez favorablement. L’appel a été entendu avec le sacre de la Côte d’Ivoire à la CAN ». Pour matérialiser sa reconnaissance à l’œuvre de Dieu, à l’origine de la consécration de l’équipe nationale, le guide religieux a dit merci. Il a par ailleurs laissé entendre que l’on peut tirer, entre autres, « 4 leçons, enseignements essentiels » du parcours des Éléphants à la CAN 2023. Il a évoqué la soumission à l’être suprême, la reconnaissance et la gratitude envers le tout-puissant, l’unité et la cohésion du peuple ivoirien qui a su dominer ses divergences afin de former un bloc, le pardon pour pouvoir grandir. Le discours du président du Forum des confessions religieuses, le Révérend Ediémou Blin Jacob, a surtout insisté sur la dernière vertu (le pardon) évoquée par le président du Cosim.
« On a vu le peuple se fâcher au début de la compétition. On a injurié, lapidé les joueurs. On a caillassé des autobus, détruit des biens privés. Alors que la bible déclare que les derniers seront les premiers ». Pour ces différents écarts de conduite et au nom de la Côte d’Ivoire, il a demandé pardon à Dieu qui, selon le Révérend, ‘‘voulait voir notre foi’’, a-t-il déduit. L’Evêque du diocèse d’Agboville, Mgr Alexis Touably, pour sa part, à travers la prière, a demandé « d’unir les voix, bien plus, les cœurs et de toujours prier ». A l’endroit du Tout-Puissant, dans son invocation, le président de la commission épiscopale culture, sport et loisirs a souhaité que l’être suprême nous fasse aller ‘‘de victoires en victoires, victoires sportives mais aussi victoires économiques, victoires spirituelles et culturelles ». Le Bishop Benjamin Boni, président de l’église Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire, s’est chargé de dire la prière de clôture de cette cérémonie. Au nom de tous les responsables religieux et de leurs communautés, il a dit merci au Seigneur « pour tout ce qu’il a fait ». Il a aussi félicité « vivement » les autorités, ‘‘ à commencer par le président de la République, le Vice-président, le Premier ministre et son gouvernement’’. Par extension, les remerciements s’adressent aussi à tous les responsables des « espaces sportifs », aux présidents de la FIF et du COCAN, à l’entraineur (Faé), au staff médical, entre autres.
Le chaleureux accueil réservé à Idriss Diallo, Faé Ermerse et à une délégation marocaine
Ils étaient également présents à la cérémonie. Invité pour qu’ils montent sur le podium, à côté du trophée continental qui y était exposé pour l’occasion, le président de la FIF Yacine Idriss Diallo et l’entraineur Ermerse Faé ont réussi à arracher un tonnerre d’applaudissements auprès du public, venu en grand nombre. Une délégation marocaine a eu droit à la même attention, lorsque leur présence a été officiellement annoncée. On ne rappellera jamais assez, c’est la victoire des Lions de l’Atlas sur Les Chipolopolos de la Zambie (1-0), en phase de poules du tournoi, qui a propulsé les Éléphants en 8e de finale. Depuis lors, les relations Côte d’Ivoire-Maroc, qui étaient déjà au beau fixe, se sont encore renforcées davantage. Un retour au chapitre des interventions permet de faire noter les sentiments du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, le Général Vagondo Diomandé, vis-à-vis des guides religieux. Il dira d’eux qu’ils « méritent la reconnaissance de la nation, dans la mesure où les prières dans les mosquées, les églises, les temples, sur toute l’étendue du territoire national, ont toutes été exaucées ».
Il a aussi rappelé cette leçon de vie, en mentionnant : « Chaque fois que les fils et filles d’un pays se donnent la main pour un objectif commun, rien ne peut les empêcher d’y parvenir, avec l’assistance du Tout-Puissant ». Se tournant vers les guides, il les a exhortés à plus de prières, à plus d’intercessions ‘‘au profit du chef de l’Etat, afin que le Seigneur le fortifie davantage, qu’il lui donne la santé, la longévité et bien évidemment, qu’il renforce la sagesse dont il a toujours fait preuve pour que la Côte d’Ivoire, notre beau pays, continue d’aller de victoires en victoires, de miracles en miracles, pour son développement tous azimuts, afin qu’impossible ne soit jamais ivoirien ». Plusieurs présidents d’institutions en fonction ou non, comme Dr Eugène Aka Aouélé, l’ancien président du Sénat Ahoussou Kouadio Jeannot, étaient présents pour soutenir le prolongement de l’activité initiée le 30 décembre dernier. C’est à cette date que le chef du gouvernement avait présidé une première prière interreligieuse pour la paix sociale et la Can. La ministre d’Etat, ministre de le Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto ; le ministre du Patrimoine, du portefeuille de l’Etat et des entreprises publiques, Moussa Sanogo ; le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana ; la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck ont aussi marqué de leur présence, la cérémonie du samedi 17 février.
Mathias Kouamé