Violences basées sur le genre/ En Côte d’Ivoire, ces actions et chiffres qui montrent l’urgence face au phénomène.
La violence basée sur le genre qui s’enracinent dans l’inégalité entre les sexes, l’abus du pouvoir et les normes néfastes est au centre des préoccupations en Côte d’Ivoire, notamment du ministère de la Famille, de la femme et de l’Enfant. Ainsi, le 12 décembre 2023 a été lancée, à Abidjan, la campagne régionale, dénommée « Carton rouge ». Avec pour thème : Engagement et actions pour la mise en œuvre d’une stratégie de tolérance Zéro aux VBG d’ici 2030.
Il s’agit, dans la pratique, de «Sanctionner les Actions de VBG et des pratiques Équivalentes (SAVE)». C’est que les Violences basées sur les genres n’épargnent pas la société ivoirienne. 7929 cas de VBG ont été rapportés et pris en charge en 2022. De ces cas, 79% sont perpétrés sur des enfants de moins de 18 ans.
Face à ce phénomène, L’État de Côte d’Ivoire, très proactif, a mis en place des mécanismes visant à protéger les femmes. Ce sont : l’installation de plateformes multisectorielles de lutte contre les VBG dans les complexes socioéducatifs, la création d’espaces sûrs pour les jeunes filles, l’ouverture de bureau d’accueil dans les commissariats et postes de police, l mise à disposition d’un numéro vert (1308).
En outre, des structures d’accueil pour les victimes existent, notamment, au nombre desquelles le centre de prévention d’appui et d’Assistance aux victimes de violences sexuelles (PAVVIOS) d’Attécoubé. Aussi, le plus grand centre d’accueil de la sous-région est en construction à Adiabatique par les soins de la Fondation Children of Africa.
Par ailleurs, classée 2e parmi les rares pays ayant réalisé d’importantes réformes en faveur de l’égalité de traitement des femmes devant la loi (source : rapport de la Banque mondiale sur les femmes, l’entreprise et le droit, publié le 2 mars 2023, la Côte d’Ivoire, à travers la nouvelle constitution (du 8 novembre 2016), a facilité la révision du dispositif des textes usuels
Des avancées aux plans institutionnel et règlementaire, qui confirment, si besoin, l’engagement du pays à endiguer les violences basées sur le genre, qui s’inscrivent au nombre des urgences sociétales du moment. Avec la ministre Nassénéba Touré en première ligne.
Martial Galé