Changement climatique/ Le ministre Assahoré porte la voix de la Côte d’Ivoire à la Conférence internationale de la BCEAO
Représentant la Côte d’ivoire, le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Assahoré Konan, a participé, le mardi 6 février, à Dakar (Sénégal), à la Conférence internationale organisée par la BCEAO sur le thème :« Le rôle des banques centrales face aux défis du changement climatique ».
La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), afin d’optimiser la contribution du secteur financier aux objectifs de résilience climatique et de transition vers une économie durable des Etats, a initié cette conférence multipartite, qui se voulait un cadre de réflexion et de partage d’expériences sur la politique climat. Ainsi, le mardi 6 février, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio au Sénégal, ministres en charge de l’Environnement et des Finances, présidents d’organes et d’institutions de l’UEMOA ou encore experts d’institutions régionales et internationales du secteur financier ont planché autour du thème : « Le rôle des banques centrales face aux défis du changement climatique ». Représentant la Côte d’Ivoire était représentée à cette rencontre, le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Assahoré Konan, a animé le premier panel, intitulé : Changement climatique : État des lieux des réflexions et implications sur le développement économique de l’Afrique.
Une session inaugurale, présidée par M. Doudou KA, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, et visant à présenter les réflexions actuelles sur la problématique du changement climatique sur le développement économique. A cette occasion, il a été relevé que le « changement climatique, à travers les phénomènes météorologiques défavorables, constitue une source importante de chocs exogènes potentiels qui pourraient avoir des effets néfastes, notamment sur la sécurité alimentaire et les économies africaines ». En substance, le ministre Jacques Assahoré Konan a rappelé les conclusions du rapport CCDR de la banque mondiale, qui avertit sur les risques de perte de 10 à 16% de notre PIB si rien n’est fait dans l’urgence.
Ces échanges clôturés par une table ronde des gouverneurs de la BCEAO, présidée par le Gouverneur Kassi Brou, ont été l’occasion de dresser un état des lieux des risques climatiques en Afrique ; de débattre des grands enjeux sur les questions liées au changement climatique pour les pays africains ; de discuter des mécanismes qui permettraient aux Etats de respecter leurs engagements internationaux, tout en assurant leur développement économique et social. In fine, la Conférence internationale de la BCEAO a fait des recommandations allant dans le sens du renforcement de la résilience climatique. Il s’agit, entre autres, d’intégrer les changements climatiques dans les missions des banques centrales, de faire des propositions pour convertir les dettes des pays en financement pour le climat, utiliser le fonds pertes et dommages pour réduire les risques des investissements climat, positionner les banques centrales dans les négociations sur le climat, d’améliorer la faible participation du secteur privé, des banques et des assurances. Les banques centrales devront proposer des innovations, des incitations et des mécanismes financiers pour rassurer le secteur bancaire et orienter les financements privés.
En somme, dans la droite ligne de la COP28 (Dubaï), cette initiative de la BCEAO vient comme pour rappeler la nécessité de mobiliser les financements pour renforcer la lutte contre le changement climatique.
Martial Galé