CAN 2023/ Mali-CIV (1-2): Les Éléphants font le dos rond et renversent les Aigles du Mali
Un autre coup d’éclat des Éléphants, qui s’offrent les demi-finales de leur CAN, dans la douleur et au bout du suspense. Un scénario qui frise l’irrationnel tant les poulains d’Emerse Faé, réduits à dix puis à neuf, ont subi la domination malienne dans le jeu avec résilience.
Menés après un penalty raté de l’adversaire, ils n’ont jamais rendu les armes. Égalisant par Simon Adingra à la 86e, avant de porter l’estocade à la dernière minute des prolongations par Diakité Oumar. Dans ce choc à suspense, c’est un onze de départ un poil identique à celui du match contre le Sénégal, que Faé a aligné avec cette fois-ci Franck Kessié préféré à Sangaré Ibrahim, dans le secteur médian et Christian Kouamé titularisé à la pointe de l’attaque en lieu et place de Jean-Philippe Krasso.
Mais, alors que Côte d’Ivoire, disposé en 4-3-3, essaie d’emballer le match après une relative possession, sans conséquence, elle cède rapidement le contrôle du jeu à équipe du Mali, très mobile qui met au supplice la défense ivoirienne. À la 8e, sur un corner situé sur la droite de Yahia Fofana, les Aigles font souffler un vent de frayeur sur le stade de la paix de Bouaké. Le Mali réclame même une main dans la surface de réparation mais l’arbitre ne bronche pas.
À force de presser, les hommes d’Eric Chelle obtiennent un pénalty, à la 15e, qu’Adama Traoré ne peut transformer. Derrière, les Éléphants, dans leur tentative de rebond sont trop empruntés, pour inquiéter la défense malienne. Le Mali monopolise le ballon, se présente constamment dans la défense adverse sans succès. Petite révolte ivoirienne à la 29e.
Max Gradel créé le déséquilibre côté gauche, centre en retrait, personne ne peut reprendre. C’est une équipe ivoirienne en panne d’inspiration, qui souffre terriblement. Ni Kessié, ni Séko n’arrive à trouver la profondeur dans une animation de jeu qui penche à gauche. Christian Kouamé n’a rien à se mettre sous les crampons.
On assiste, toutefois à un bon mouvement offensif (40e) conclu par une frappe trop enlevée de Séko Fofana. Mais, par la suite, Seri Jean Mickaël commet une erreur, qui pousse Odilon Kossonou à la faute. Le défenseur de Leverkusen écope d’un second carton jaune, synonyme d’exclusion, juste avant la pause.
À la reprise, malgré les entrées d’Haller et de Willy Boly, ce sont les Maliens avec un excellent Lamine Synayoko, qui maintiennent la pression, multipliant les coups de pied arrêtés. Le jeu direct qu’opposent les Éléphants à la fluidité technique des Aigles est improductif. On joue les 20 dernières minutes quand Néné Dorgelès, entré en cours de jeu, bat Yahia Fofana pour l’ouverture du score, d’une frappe enroulée à l’entrée de la surface de réparation, On les croit morts.
Mais les Éléphants ont des ressources. Les entrées de Diakité Oumar et d’Adingra redonnent du peps à la bande à Faé qui va chercher l’égalisation à la 86e. But d’Adingra. Dès lors, tout devient possible. Ainsi, au bout des prolongations (120e), Diakité Oumar, dans un grand soir, surgit pour battre Djigui Diarra et propulser la Côte d’Ivoire demi-finale. Les Maliens n’en reviennent pas. Les Ivoiriens exultent. Prochaine étape, la RD Congo, le mercredi 7 février au stade d’Ebimpé.
Martial Galé, envoyé spécial à Bouaké