Productions agricoles/Transformation locale réussie à 50% : Adjoumani fait connaitre la démarche du gouvernement
La production ivoirienne de noix de cajou est passée de 400.000 tonnes en 2011 à 1.028.172 tonnes en 2022. Cette culture qui aujourd’hui, contribue, entre 8 et 9% du PIB de la Côte d’Ivoire, représente par ailleurs, son 2ème produit d’exportation agricole. Mais, 80% de la noix brute est toujours exportée. C’est d’ailleurs, l’une des raisons pour lesquelles, la Côte d’Ivoire s’est fixé pour principal objectif, d’atteindre un niveau de transformation des produits agricoles à hauteur de 50%, d’ici à 2030. La démarche pour pouvoir respecter cet engagement a été rappelée lundi 8 janvier à Loukoukro (Yamoussoukro), par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la production vivrière, Kobenan Kouassi Adjoumani. C’était à la faveur de l’inauguration d’une nouvelle usine de transformation. Le ministre d’Etat a rappelé la mise en place par le gouvernement, de zones agroindustrielles dédiées à la transformation du cajou financées par le projet de Promotion de la Compétitivité de la chaine de valeur de l’anacarde. Il a également fait cas de l’élaboration du mécanisme de soutien à l’approvisionnement des transformateurs locaux en noix brutes de cajou tout comme, l’appui à l’installation des unités de décorticage de noix à petite échelle au sein de sociétés coopératives de producteurs. Une option qui porte des fruits. En ce sens que, s’est réjoui, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la production vivrière, le pays est devenu le 1er pays producteur mondial ; Cela, grâce en partie, à l’existence d’une trentaine d’unités de transformation d’une capacité de près de 350.000 tonnes de noix brute de cajou. L’usine inaugurée, a été construite par l’entreprise Afcott Cashew Sarl à hauteur de 20 millions de dollars US. Elle dispose d’une capacité de de transformation de 50 000 tonnes en période de pointe. Aussi, elle générera 1000 emplois directs et impactera plus de 10 000 personnes. « Nous sommes encore loin de notre objectif qui est de transformer jusqu’à 50% de notre production à l’horizon 2030 », a reconnu le ministre d’Etat. Mais aussitôt, il a ajouté que, « C’est la raison pour laquelle je tiens à soutenir l’action de AFCOTT CASHEW SARL qui vise à apporter sa contribution à la valorisation de l’anacarde à travers la transformation ». Il a saisi l’opportunité pour inviter les investisseurs à davantage renforcer leur présence sur segment de l’économie ivoirienne. Un hommage a été rendu au DG du Conseil du Coton et de l’Anacarde, Dr Adama Coulibaly pour « son dynamisme » ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement dans le développement du secteur agricole du pays.
Mathias Kouamé