Trafic d’espèces protégées/ Deux trafiquants d’animaux écopent de 3 mois prison!
Deux présumés trafiquants d’animaux ont été mis aux arrêts, il y a quelques jours à Blolequin, avec un bébé chimpanzé âgé entre un et deux ans. Cette arrestation a été possible grâce à la collaboration entre l’Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT), la Direction de la Police forestière et de l’Eau du Ministère des Eaux et Forêts (DPFE-MINEF) et EAGLE-Côte d’Ivoire dont ils ont bénéficié une assistance technique. C’est en début de la matinée du lundi 20 novembre 2023 que les hommes de l’UCT et dse la DPFE-MINEF avec l’appui technique de EAGLE – Côte d’Ivoire, une ONG spécialisée dans la lutte contre le trafic des espèces animales sauvages protégées sont arrivées dans la ville de Blolequin où opéraient les deux présumés trafiquants de bébé chimpanzé. L’assaut a été mené au moment où ceux-ci s’apprêtaient à commercialiser l’animal. Ces deux individus appartiennent à un réseau de trafic d’animaux vivants depuis l’ouest de la Côte d’Ivoire. Le bébé chimpanzé saisi qu’ils tentaient de marchander avait été acheminé depuis le Libéria jusqu’à Blolequin en Côte d’Ivoire dans le but d’être vendu comme un animal de compagnie. L’enquête révèle qu’outre le trafic de bébés chimpanzés, ils s’adonnent également au trafic de perroquets dans la partie ouest de la Côte d’Ivoire. Ces derniers subventionnent des braconniers à l’effet de leur fournir des espèces animales rares. L’interpellation réussie, les deux présumés trafiquants ont été conduits au commissariat de Guiglo pour être gardé à vue et subir un interrogatoire. Ils ont été par la suite déférés le mercredi 22 novembre 2023 devant le Tribunal de première instance de Guiglo, pour trafic de bébés chimpanzés, puis placés sous mandat de dépôt. Le 28 novembre 2023, ces derniers ont été condamnés à 3 mois de prison avec sursis par le Tribunal de première instance de Guiglo. Le bébé chimpanzé saisi a été remis à l’ONG Akatia sur instruction de la Direction de la Faune et des Ressources Cynégétiques, le mardi 21 novembre 2023. L’ONG se chargera de le réhabiliter dans le sanctuaire des chimpanzés où le bébé pourra grandir parmi d’autres orphelins. Ce grand singe est listé comme espèce en danger critique d’extinction depuis 2016 par l’UICN. Cette organisation estime entre 1500 et 2000, le nombre de chimpanzés vivant en Côte d’Ivoire. La population de chimpanzés a chuté de plus de 90% en Côte d’Ivoire entre 1990 et 2007 (Campbell et al, 2008), notamment en raison de la perte de leur habitat. Selon le réseau EAGLE, la chasse pour la capture est également une des causes de la disparition de l’espèce.
F.A