Diaby Ibrahim (DG Haut conseil du patronat des entreprises de transport) : « La partition que nous avons à jouer pour aider réussir la CAN »
Les transporteurs n’entendent pas être en marge de la fièvre qui est en train de s’emparer de tout le pays, à l’approche la CAN 2023. Mieux, ils entendent contribuer à sa réussite. C’est ce que nous a confié le DG Haut conseil du patronat des entreprises de transport (HCPET), Diaby Ibrahim
Vous avez été reçu, le 8 décembre par le Premier ministre. Dans sa déclaration, le chef du gouvernement a dit ceci, « Nous vous confions la CAN. Nous vous”. Cela nous emmène à vous demander la feuille de route qui vous a été attribuée, pour l’occasion ?
Monsieur le Premier ministre nous a reçu le 8 décembre dernier, au Plateau, avec à ses côtés, le ministre des Transports, dans le cadre d’une vaste campagne de sensibilisation des acteurs du transport routier, en ce qui concerne, l’organisation par la Côte d’Ivoire, de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN). Le chef du gouvernement a salué le professionnalisme des transporteurs. Avant la compétition, il a constaté que, de plus en plus, le transport routier, commence à prendre du volume, sur le plan professionnel. Il a salué ces différentes démarches. En ce qui concerne la CAN, il a souhaité que le tournoi soit une affaire de tous, en particulier, des transporteurs. Il a rappelé que le pays s’apprête à recevoir le déplacement de populations en interne et le groupe de supporters, de touristes, d’officiels qui viendront d’autres pays. Il a souhaité que les transporteurs accompagnent cet élan, en thème d’organisation pour que, au soir du 13 février, la Côte d’Ivoire s’en sorte avec une bonne image de marque et que, véritablement, cette compétition soit facteur du ruissèlement de la cohésion sociale.
Qu’en est-il du fait que le Premier ministre vous ait confié la compétition ?
Nous nous réjouissons du fait que le Premier ministre nous dise qu’il nous confie la CAN, étant donné que, le secteur des transports routiers sera l’un des secteurs les plus sollicités, pendent la compétition. Les experts mêmes ont dit qu’il y aura, grosso modo, plus de 2 millions de déplacements. Il fallait donc qu’on s’approprie la compétition pour que, nous puissions apporter notre touche et que, ceux qui vont venir, trouvent des conducteurs et des véhicules bien tenus, des gens accueillants, engagés pour faire la fête. En retour, nous avons promis mener de grosses campagnes de sensibilisation parce que nous avons été nommés ambassadeurs.
Vous-même, vous avez déclaré que, « Au-delà de tout, la CAN est une affaire des transporteurs dans tous les segments. C’est l’occasion d’afficher l’image d’une corporation responsable ». Que devons-nous comprendre ?
La CAN, ce sont des occasions rares. C’est sur 20, 30 voire 40 ans. La preuve, la dernière fois que la Côte d’Ivoire en a organisé, c’était en 1984. 40 ans après, les engagements des uns et des autres doivent se faire, sans calculs ; que ce soit, au niveau politique, au niveau corporatif. Nous avons donc appelé les acteurs du secteur des transports à faire front unique pour qu’on puisse constater sur le terrain, cet engagement, cette ferveur collective, tendant à rendre la fête belle, par notre comportement, par notre manière d’entretenir, par le fait que nous respectons les règles élémentaires du code de la route, par le fait que nous communiquons de façon courtoise avec nos clients. Et surtout, par le fait que nous faisons en sorte que l’image de notre pays ne soit pas une image ternie. Je peux vous dire que c’est un appel véritablement entendu, partout.
A votre niveau, on peut chiffrer à combien, le nombre de transporteurs qui seront mobilisés pour la circonstance ?
Nous avons 3 sous-secteurs au niveau du transport des personnes. Nous avons le transport urbain de personnes ; c’est-à-dire les taxis, composés de véhicules de transport avec chauffeurs qu’on appelle VTC, de taxis équipés de compteurs horokilométriques, de taxis communaux. Les communaux peuvent se retrouver à Abidjan comme à l’intérieur du pays. Nous avons les minicars qui font de l’interurbain. Nous avons des autocars de grandes capacités qui font de l’interurbain et de l’international. Ces 3 segments sont aujourd’hui prêts pour faire face aux mouvements des populations. En ce qui concerne les autocars, aujourd’hui, nos entrepreneurs ont dépassé la barre des 1000 engins, en Côte d’Ivoire. La plupart du temps, ce sont des véhicules de dernière génération ça veut dire que, nous sommes équipés pour faire face, à la question de mobilité des supporters, des touristes et des populations, pendant cette période.
Quelles sont les actions, en amont, qui ont été menées, jusque-là ?
A Abidjan, nous avons eu près de 3 à 4 rencontres avec les conducteurs, avec les chefs d’entreprises. Nous avons passé le message qui consiste à donner une bonne image du transport. La 2ème chose, nous avons eu, avec des structures du ministère des transports, notamment, l’Observatoire de la fluidité des transports (OFT), l’OSER, le Haut conseil du patronat des entreprises de transport (HCPET). Nous avons donc eu des rencontres avec les acteurs des villes concernées par la CAN (Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, San Pedro) pour une bonne tenue des transporteurs, une bonne tenue administrative et mécanique de nos véhicules. Les opérations que nous menons par rapport à la sensibilisation pour la compétition, se font en 3 étapes : avant, pendant et après la CAN. Ça veut tout dire. Nous ne travaillons pas seulement pour les 30 jours de la compétition. Mais nous souhaitons que ce comportement que nous avons décidé d’adopter puisse se poursuivre. L’une des retombées de cette 34ème édition de la Coupe d’Afrique, c’est peut-être, ce changement de comportement. C’est autre image que nous allons donner à notre secteur d’activité qui, résolument, est engagé sur le chantier de la professionnalisation. Je voudrais donc adresser nos salutations à nos camarades. Déjà, la campagne de sensibilisation se poursuit et les jours à venir, nous allons faire un gros balayage, au niveau d’Abidjan et niveau des 4 autres villes-hôtes de la CAN. Nous y serons physiquement, pour aller échanger, encore une fois, avec les acteurs ; pour que, comme je l’ai déjà dit, plus haut, nous puissions avoir une très, très bonne image par rapport à la mobilité des populations, pendant cette période.
Entretien réalisé par
Mathias Kouamé