Sécurité alimentaire/Autosuffisance en riz : « Le N’Zrama » de Diabo officiellement sur le marché
Une autre preuve du regain de dynamisme qui gagne, de plus en plus, le secteur de production locale du riz, la sortie officielle du riz local « N’Zrama » de Diabo. C’est la Chambre de commerce et d’industrie, au Plateau qui a abrité vendredi 8 décembre, cette activité autour du thème, « La Riziculture, un instrument de croissance économique, de sécurité alimentaire et d’autonomisation de la Femme » et qui a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, président de la cérémonie.
On retrouve cette céréale sous 3 variétés à savoir, le riz blanc, le riz étuvé, couleur ocre communément appelé « malohoussou » et le riz noir ou violet, bénéfique pour la santé cardiovasculaire ; également, 3 formats de, 1 kg ; 5 kg ; 25 kg ; 50 kg.
Le Riz N’Zrama est l’œuvre de la faîtière « Diabo Ville Emergente » du département de Botro qui couvre 172 Villages, 4 sous-préfectures ( Diabo, Languibonou, Botro, Krofouinsou) et compte 200 coopératives et groupements de plus de 3000 femmes. Cette faîtière dispose d’un périmètre de 141 ha avec un rendement de 3 à 4 tonnes à l’ha et Notre unité de transformation décortique 500 à 800kg de paddy par heure.
La présidente de « Diabo Ville Emergente », Mme Rebecca Yao, a d’abord expliqué que, la vision du regroupement qu’elle dirige est de, faire du département de Botro, le deuxième pôle économique de la région de Gbêkê après Bouaké. Elle a ensuite rappelé que, les femmes sont au cœur des équilibres familiaux, culturels, sanitaires et sociaux. A ce titre, leur autonomisation est un indispensable facteur de paix de progrès social, économique et environnemental. Aussi, la mobilisation de ce jour témoigne, selon elle, de « l’importance qui s’attache à l’ autosuffisance en riz portée par la conscience collective devant la croissance démographique et l’évolution de nos habitudes alimentaires ».
Elle a ajouté disant ceci : « Pour atteindre l’ autosuffisance en riz, Il faut du riz Paddy, transformé en riz blanchi, disponible, en quantité, en qualité, a un prix abordable pour le consommateur et rentable pour tous les acteurs de la filière. » Surtout, a-t-elle profité pour dire que, en 2022 La Côte d’Ivoire a importé pour environ 450 millions d’euros de riz, ce qui nous fait figurer à la cinquième place mondiale des pays importateurs et à la deuxième place à l’échelle continentale. C’est donc « une opportunité » et pour les populations, et pour l’Etat, de faire confiance en des produits locaux tel le Riz N’Zrama de Diabo.
Ce produit, selon sa première promotrice, est géré avec une exigence accrue ; avec un mode de production, défini dans un cahier des charges précis et qui est le fruit de plusieurs années de mises au point alliant technologies et connaissances d’aujourd’hui respectueuses de l’environnement. Tout n’est cependant pas reconnaît Mme Rebecca Yao qui évoque des « points de crispations ». Il s’agit notamment de, l’accessibilité de la terre ; la préparation des terres ; l’aménagement des bas-fonds ; du financement de l’ entreprenariat agricole ; de la production et de l’ accompagnement technique ; du transport ; du stockage ; de la transformation ; du conditionnement ; de la commercialisation. En réaction à tout ceci, le ministre de la communication a annoncé qu’il y aura un soutien de l’Etat, comme cela a été le cas dans d’autres secteurs. Il a déjà félicité les promotrice du Riz N’Zrama. L’ONU Femmes en Côte d’Ivoire le partenaire technique du projet, depuis cette année. Et à ce titre, Mme Antonia Sodonon Représentante résidente de cette institution était également présente à la cérémonie. A qualifié le projet de, « modèle de réussite » assurant même que, « L’Afrique peut nourrir le monde ». Justement, le Sénégal, à travers son ambassadeur, SEM Abdou Khadir Agne qui a, à son tour, salué l’initiative. On peut citer, au nombre des personnalités présentes, Mme Mariam Fofana, secrétaire exécutive du Comité de concertation Etat-secteur privé, Nabil Adjami, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, les chefs traditionnels Baoulé, avec à leur tête, Nanan Apollinaire Kouadio, chef central de la communauté des Satiklan résidant à Abidjan.
Au cours de la cérémonie, il y a eu un panel avec des Communications pourtant sur, la production de riz pour la sécurité alimentaire ; La promotion et la commercialisation du riz Local ; L’autonomisation de la femme ; Le partage d’expérience. Les festivités se poursuivent ce samedi 9 et le dimanche 10 décembre dans le département de Botro.
Mathias Kouamé