Lutte contre la Violence Basée sur le Genre: Bessi Josiane appelle à la prise de ‘’textes novateurs’’
La Côte d’Ivoire note, dans la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG), une grande avancée. Ce, grâce aux efforts du gouvernement. Selon l’Indice d’inégalité de genre (PNUD, 2021), le pays est classé 155 sur 170. Cependant, le combat continue. Puisqu’au fil des années, il y a des cas de ce type de violence enregistrés en Côte d’Ivoire. Invitée de la tribune ‘’Tout savoir sur…’’ du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG) du mardi 21 novembre, la Directrice du programme National de la lutte contre la VBG, Bessi Josiane a proposé la prise de ‘’textes novateurs’’ pour frein l’évolution de ce phénomène.
« Pour faire face à la situation des VBG, le gouvernement a développé des stratégies visant à lutter contre le phénomène. Il s’agit de la prise de textes novateurs et d’initiatives porteurs d’espoir au niveau politique, législative et programmatique », a-t-elle suggéré. Car, s’appuyant sur le rapport 2022 du système national de collecte de données VBG (GBVIMS), Bessi Josiane a relevé que 7.919 cas de VBG enregistrés et pris en charge avec 1.452 cas de violences sexuelles dont 1.144 cas incidents soit 78,79% perpétrés sur des enfants de moins de dix-huit ans. De janvier 2023 à septembre 2023, ce sont 5.360 cas de VBG enregistrés et pris en charge.
Quant aux résultats de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) de 2021, ils montrent que 26% des femmes de 15 à 49 ans ont subi des actes de Violences Physiques depuis l’âge de 15 ans. A cela s’ajoute le taux élevé de femmes excisées (36,7%). La Directrice du programme National de la lutte contre la VBG a identifié plusieurs catégories de VBG. La violence sexuelle, les Violences domestiques, violences conjugales ou violences entre partenaires intimes (VPI), a-t-elle énuméré. Au niveau de la Côte d’Ivoire, six (6) types de VBG ont détectés. Il s’agit notamment, le viol, l’agression sexuelle, l’agression physique, le mariage précoce, le déni de ressources, d’opportunités ou de service et la maltraitance psychologique. Poursuivant, Mme Bessi a appelé à l’adhésion des communautés et exhorté chaque leader communautaire à porter le flambeau en faisant un travail de proximité et communautaire.
Aux organisations de la société civile, et aux Ong nationaux et internationaux qui jouent déjà un rôle prépondérant dans cette lutte, elle les convie à se rapprocher du ministère de la femme, de la famille et de l’enfant pour leur accompagnement. Au dénouement de son intervention, Bessi Josiane, a invité la population ivoirienne à jouer sa participation dans cette lutte contre la VBG. « Il faut que nous puissions tous nous engager. La population ivoirienne doit être un modèle. Engageons-nous pour que nous puissions avoir 0 cas de VBG en Côte d’ivoire », a proposé Bessi Josiane.
Sidoine Koffi