JM2I 2023/Koffi Paul Assandé (DG OIPI) : « L’innovation est le moteur du développement depuis la 1ère révolution industrielle »
La 2ème édition des Journées de la Marque Ivoirienne Innovante (JM2I 2023), autour du thème, « propriété intellectuelle et lutte contre la contrefaçon et le piratage : la nécessaire mobilisation de TOUS pour un développement socio-économique et culturel inclusif et durable », s’achève ce vendredi 13 octobre, après son ouverture, la veille. Lors de la cérémonie inaugurale, jeudi 12 octobre, au cours de son allocution, pour le Directeur Général de l’Office Ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI), Koffi Paul Assandé, « On ne le dira jamais assez, l’innovation est le moteur du développement depuis la première révolution industrielle. Et son importance s’est davantage accrue au cours de ces dernières années marquées par la quatrième et la cinquième révolution industrielle ».
Mais, en même temps, il a ajouté que, l’innovation ne peut prospérer que dans un environnement qui garantit les droits des innovateurs et protège les innovations. Poursuivant, Koffi Paul Assandé a indiqué que, c’est la mission du système de la propriété intellectuelle de créer un tel environnement, à condition que, émerge une culture de la propriété intellectuelle, at-il insisté. C’est d’ailleurs ce qui est à l’origine depuis 2022, d’une activité dénommée Journées de la Marque Ivoirienne Innovante (JM2I). L’orateur a précisé que, à compter de la présente édition, l’activité s’inscrit dans un cadre plus vaste d’actions de promotion de la Propriété intellectuelle (PI) baptisée, « les Grandes Rencontres Annuelles de la Propriétés de la Propriété Intellectuelle de la Côte d’Ivoire (GRAPI -CI) ».
Revenant sur le choix du thème, le DG de l’OIPI a déclaré que, de notre point de vue, la culture de la propriété intellectuelle que nous promouvons induira au moins quatre éléments majeurs : le reflex de la protection des créations, le souci permanent de la valorisation desdites créations une fois protégée, le respect des droits des créateurs et enfin la mise en place d’un système robuste de défense desdits droits. « Tout cela devrait contribuer à créer un écosystème favorisant les inventions et innovations originales susceptibles de soutenir la politique de transformation structurelle de l’économie voulue par SE Alassane Ouattara, Président de la République et implémentée par le Gouvernement à travers l’ambitieux programme « Côte d’Ivoire Solidaire 2023 », a-t-il déduit.
Il est aussi revenu sur la contrefaçon et le piratage qui, a-t-il mentionné, constituent des violations des droits de propriété intellectuelle et des obstacles majeurs à l’émergence d’un écosystème d’innovation. Parce que, leurs effets sur l’économie à travers le monde sont dévastateurs. En Côte d’Ivoire, de façon spécifique, a concédé le DG de l’OIPI, « Des résultats non négligeables sont déjà obtenus ». Il reconnait cependant qu’il faut faire davantage. Et c’est d’ailleurs, ce pourquoi, compte tenu de la complexité du phénomène de contrefaçon et du piratage, et de la multitude des acteurs qui interviennent sur ces questions, l’OIPI s’est inscrit dans une démarche visant à avoir l’adhésion de tous à cette activité.
Ainsi, au niveau national, sur le plan institutionnel, ces Journées sont organisées en partenariat avec le Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), le Comité national de lutte contre la contrefaçon (CNLC), et l’Union des fabricants pour la protection internationale de la propriété intellectuelle (UNIFAB) Abidjan, l’association naissante des détenteurs de droits de propriété intellectuelle, des structures agissant d’une manière ou d’une autres dans l’amélioration du climat des affaires et dans le développement de l’écosystème entrepreneurial ivoirien dont, le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), le Guichet unique de développement des entreprises de Côte d’Ivoire (GUDE-PME), CI-export, le Comité de concertation Etat-Secteur Privé (CCESP), les directions générales du Commerce Intérieur et du Commerce extérieur, la Haute autorité de la Bonne Gouvernance (HABG) et plusieurs ministères techniques. Sans oublier, les acteurs du secteur privé (Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire, de la Confédération des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), de la Fédération ivoirienne des petites et moyennes entreprises (FIPME), de l’Union des grandes entreprises industrielles de Côte d’Ivoire (UGECI), de la Fédération nationales des industries et services de Côte d’Ivoire (FNISC, des Chambres de Commerce et d’Industrie française et libanaise de Côte d’Ivoire, de la Chambre de Commerce Européenne de Côte d’Ivoire), les associations de consommateurs, les structures européennes, africaine et l’instance mondiale chargée d’administrer la propriété, les magistrats, à qui revient la responsabilité de trancher sur les questions en lien avec les violations des droits de propriété intellectuelle, notamment la contrefaçon et le piratage.
A cet effet, ces membres de l’appareil judiciaire ont été formés, mardi et mercredi derniers, sur la gestion des litiges en matière de propriété intellectuelle. En plus d’un panel de haut niveau sur le thème « propriété intellectuelle et lutte anti-contrefaçon : Regards croisés sur les pratiques de coopération privée/publique pour une lutte plus efficace contre la contrefaçon et le piratage, 4 ateliers pour sur la contrefaçon dans différents secteurs d’activité, à savoir, les médicaments, le BTP (y compris l’électricité) et les pièces détachées automobiles, l’agro-alimentaire et le textile, les chaussures, les objets de la vie courante,et un 5ème sur le piratage des œuvres artistiques et littéraires sont au programme de la JMI2, édition 2023.
Mathias Kouamé